Cet enseignant est référent pour cette UE
S'il s'agit de l'enseignement principal d'un enseignant, le nom de celui-ci est indiqué en gras.
Un jeudi par mois de 11 h à 13 h (Maison de la Recherche, Université Toulouse Jean-Jaurès, 5 Allée Antonio Machado, 31000 Toulouse), du 18 octobre 2018 au 13 juin 2019. Cf. calendrier détaillé des séances ci-dessous
18 octobre 2018 : salle F337
22 novembre 2018 : salle E323
13 décembre 2018 : salle E111
17 janvier 2019 : salle E111
14 février 2019 : salle E111
21 mars 2019 : salle E111
18 avril 2019 : salle E111
16 mai 2019 : salle E111
13 juin 2019 : salle E111
Ce séminaire est le lieu d’une réflexion collective sur les formes de narration en anthropologie. Conçu comme un atelier de travail, il vise à explorer et à proposer des agencements d’écriture mêlant les procédés textuels, visuels et sonores, en prêtant chaque fois attention aux problèmes épistémologiques et politiques qu’ils peuvent soulever. C’est dans cette perspective que nous avons engagé un travail d’écriture en commun sur la notion de quotidien, que nous appréhendons au regard d’autres notions servant de contrepoint, comme le moment ou encore le geste qui nous occupera cette année. L’atelier s’appuie sur les ethnographies des participants et sur la discussion de textes majeurs afin d’élaborer, dans les accords et désaccords qui en ressortent, des « textes » directeurs et des contre-textes ouvrant d’autres perspectives et pistes de réflexion. Ces « textes » sont travaillés au fil des séances, tant sur le plan du propos qu’ils défendent que de la recherche formelle qu’ils appellent.
Mots-clés : Anthropologie,
Intitulés généraux :
Renseignements :
par courriel.
Direction de travaux d'étudiants :
prendre contact par courriel.
Réception :
sur rendez-vous.
Niveau requis :
à partir du master.
Adresse(s) électronique(s) de contact : fabmartin92(at)hotmail.com, asoucaille(at)free.fr
Au cours de cette année 2018-2019, le séminaire a permis à la fois de finaliser en partie le premier volet du projet d’exposition sur la question du quotidien, concernant le moment, et d’amorcer le second volet sur le geste. Poursuivant l’orientation donnée au séminaire l’année précédente, nous sommes passés d’une réflexion théorique sur les formes d’écriture en anthropologie, à une pratique narrative expérimentale autour d’installations. L’intention est avant tout de rendre un propos anthropologique au moyen d’un texte-texture, mêlant dans son montage des éléments verbaux, picturaux et sonores, ayant à charge, dans leur hétérogénéité même, de soutenir la proposition anthropologique, et non de « montrer », c’est-à-dire d’illustrer un propos anthropologique au moyen des données ethnographiques visuelles ou sonores sur lesquelles il se fonde, ni de transcrire un texte « académique » en une scénographie exposable. Autrement dit, il s’agit pour nous de penser d’emblée l’écriture anthropologique et son exposition, en accordant la priorité à la visibilité, en abordant la production anthropologique comme pouvant être vue et perçue tout en gardant sa force de proposition et son régime d’interprétation.
S’il est apparu que le moment face au quotidien avait une force d’interruption, les premières réflexions menées autour du geste ont poussé à considérer celui-ci comme une apparition disruptive au sein du quotidien, rompant avec toute finalité. Le geste comme dysfonctionnement, comme déjouant sa fonction ou simplement la dépassant, peut ainsi être considéré comme une mise en tension du quotidien. Dès lors, le geste instaure toujours un rapport particulier à ce qui le conditionne tout en s’en dissociant. Il n’y a donc jamais de geste mais toujours un geste en friction avec une action qui l’active, ce qui nous invite à considérer non pas le geste dans le quotidien, mais tel ou tel geste qui ressort des pratiques qui y ont cours, et à adopter dans notre projet une approche fragmentaire, comme Vilèm Flüsser a pu le faire parfois avec brio, concernant notamment « le geste de fumer » (Les gestes, 2014, Paris, Al Dante).
Dernière modification de cette fiche par le service des enseignements (sg12@ehess.fr) : 27 novembre 2018.