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(EHESS-Marseille, Centre de la Vieille-Charité, 2 rue de la Charité 13002 Marseille), séminaire groupé du 25 au 29 mars 2019
En 2018-2019, le séminaire explore la construction de la médicalisation européenne, entendue au sens de croyance dans les techniques médicales, en situation coloniale et post-coloniale. Il s'agira d'explorer la médecine, à la fois corpus de savoirs, pratiques thérapeutiques et relation de soin, dans ses rôles politiques d'instrument d'une domination coloniale, de résistances indigènes ou locales, mais aussi d'analyser les diverses modalités de relations entre praticien-ne-s, administrations coloniales, industries médicales et populations.
Organisé sur une semaine en mars, le séminaire prévoit : une visite des Archives nationales d'Outre-mer (ANOM) sur une journée, l'invitation de chercheurs et chercheuses français et étrangers, une projection audiovisuelle ainsi qu'un moment de présentation de travaux d'étudiant-e.s.
Le séminaire, ouvert à tous, sera validé par les étudiants de master par la rédaction d'un compte rendu d'ouvrage – et l'établissement d'une bibliographie critique sur le sujet de leur choix, en lien avec le séminaire.
Christelle Rabier encadre tout étudiant et étudiante de master souhaitant travailler sur les questions « Santé & sciences sociales ».
Elle souhaite inciter notamment l'inscription d'étudiant-e-s de master en anthropologie, en histoire ou en sociologie qui souhaitent travailler sur les dynamiques du marché médical et sur la commercialisation des biens et des services thérapeutiques dans les prolongements coloniaux des Empires français et britanniques, en lien avec le programme Globalmed (coord. Carine Baxerres).
Lundi 25 mars 2019 (14h-17h30)
Mardi 26 mars (9h30-17h)
Mercredi 27 mars (9h30-12h30)
Jeudi 28 mars (9h30-17h) - Archives nationales d'outre-mer (Attention: séance à Aix-en-Provence)
Vendredi 29 mars (9h30-16h)
Mots-clés : Coloniales (études), Économie politique, Histoire économique et sociale, Post-coloniales (études), Santé,
Aires culturelles : Afrique, Amérique du Sud, Asie, Europe, Océanie,
Suivi et validation pour le master : Bi/mensuel annuel (24 h = 6 ECTS)
Domaine de l'affiche : Histoire - Histoire - Problèmes généraux
Intitulés généraux :
Renseignements :
écrire à Christelle Rabier
Direction de travaux d'étudiants :
sur rendez-vous.
Réception :
réception et direction d'étudiants et d'étudiantes sur rendez-vous.
Niveau requis :
licence. Anglais universitaire recommandé.
Site web : http://centre-norbert-elias.ehess.fr/index.php?1432
Adresse(s) électronique(s) de contact : christelle.rabier(at)ehess.fr
Le séminaire proposait d’interroger les intersections entre histoire de la médecine et études coloniales ainsi que le rôle de l’activité médicale en situation coloniale dans la construction européenne de la médecine. Dans ce cadre, nous avons analysé la médecine à la fois corpus de savoirs et de produits, ensemble de pratiques thérapeutiques et de relations de soin, dans ses rôles politiques intriqués et contradictoires entre domination et source d’émancipation et de résistance. Il s’est agi d’analyser les diverses modalités de relations entre praticien·ne·s, administrations coloniales, industries médicales et populations. Alternant présentations de parcours de chercheurs et de chercheuses sur ces questions – Samir Boumediene ; Silvia Falconieri ; Claire Fredj ; Laurence Monnais – des présentations de travaux d’étudiants et d’étudiantes, des lectures collectives (sur la catégorie de race entre médecine et colonisation ; sur le cannabis dans l’histoire coloniale ; l’Organisation mondiale de la santé et la santé mentale), avant de conclure sur l’intérêt d’aborder la colonisation en anthropologie et en histoire comparée. Plusieurs problèmes ont ainsi été abordés : la construction des catégories médico-juridiques ; la question des plantes médicinales, des remèdes, de leurs savoirs et de leur commercialisation – et de l’héritage des modes de commercialisation ; les professions médicales en situation coloniale, au prisme du genre ; les revendications des anciens colonisés devant l’OMS ; les effets post-coloniaux sur les modes d’organisation des soins et des pratiques sanitaires. Les Archives nationales d’outre-mer nous ont ouvert les fonds (Inspection générale ; Gouvernatorat de l’Indochine ; fonds privés). L’enseignement, très riche, a conclu à l’intérêt de croiser historiographies et objets entre les empires.
Publications
Dernière modification de cette fiche par le service des enseignements (sg12@ehess.fr) : 15 février 2019.