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2e et 4e mardis du mois de 10 h à 13 h (salle A07_37, 54 bd Raspail 75006 Paris), du 13 novembre 2018 au 12 mars 2019. Une séance supplémentaire aura lieu le 2 avril 2019 (même horaire, même salle)
Ce séminaire se propose d’aborder l’histoire de la Chine moderne dans ses dimensions sociale, économique et institutionnelle. Une part de l’enseignement sera consacrée à une introduction générale aux grandes catégories de sources et aux outils de travail ainsi qu’aux débats historiographiques qui ont marqué l’évolution de ce champ de l’histoire chinoise. Par ailleurs, nous poursuivrons l’étude des villes de l’empire et de leurs communautés à travers la lecture de sources datant des dynasties Ming et Qing afin d'éclairer la façon dont les communautés urbaines étaient structurées et quelles furent les institutions qu’elles se sont données. Nous nous efforcerons ainsi de cerner dans quelle mesure ces communautés ont contribué à façonner la structure étatique et les instruments de gouvernement de la période impériale tardive.
Mots-clés : Administration, Empire, Histoire culturelle, Histoire économique et sociale, Institutions, Urbaines (études), Ville,
Aires culturelles : Asie orientale, Chine,
Suivi et validation pour le master : Bi/mensuel annuel (24 h = 6 ECTS)
Intitulés généraux :
Centre : CCJ-CECMC - Centre d’études sur la Chine moderne et contemporaine
Direction de travaux d'étudiants :
pour une inscription en master, une lettre de motivation est demandée aux étudiants. Pour une inscription en thèse, une lettre de motivation est demandée aux étudiants, accompagnée d'un projet de recherche d'une dizaine de pages (à envoyer à Luca Gabbiani, École française d'Extrême-Orient, 22 av. du Président-Wilson 75116 Paris). Direction des travaux sur rendez-vous.
Réception :
sur rendez-vous pris par courriel.
Niveau requis :
connaissance de base du chinois classique recommandée.
Adresse(s) électronique(s) de contact : luca.gabbiani(at)efeo.net, lgabbian(at)ehess.fr
Cette année, nous avons poursuivi ce séminaire sur un rythme bimensuel et la première séance s’est tenue le 13 novembre. Nous avons en revanche ouvert un nouveau chantier de discussions, centré sur l’histoire de la période de transition de la dynastie des Ming à la dynastie des Qing, soit grosso modo les années 1620-1680. En cette première année consacrée à cette nouvelle thématique, nous avons concentré nos efforts sur la lecture de sources mettant en scène la montée en puissance, dans la région du Nord-Est de la Chine connue aujourd’hui sous le nom de Mandchourie, du groupe de populations « barbares » qui allait s’emparer du trône impérial Ming à Pékin au printemps 1644. Nous avons travaillé en particulier sur un texte tiré du Mingji beilüe de Ji Liuqi (1622-1687), premier des deux volumes – le second est intitulé Mingji nanlüe – de notes et d’anecdotes rédigées ou compilées par l’auteur à propos de la période qui a vu la transition d’une dynastie à l’autre. Le texte en question présente en quelques pages un aperçu de l’origine et de l’histoire de la tribu dite des Jianzhou, dont les dirigeants allaient imposer leur autorité sur l’ensemble des populations « mandchoues » de la région au cours des dernières décennies du XVIe siècle, avant de soumettre la Corée au cours des années 1620-1630, puis de se tourner contre la Chine des Ming. Présenté au séminaire dans une édition remontant au début des années 1980 (l’édition Zhonghua shuju utilisée communément), ce texte est assez complexe à aborder, l’auteur procédant souvent par ellipses et raccourcis. Il impose donc de mobiliser diverses ressources « extérieures » pour cerner précisément le propos. Traitant d’une époque et d’événements dont les protagonistes directs – les diverses populations qui peuplaient alors cet immense espace géographique qu’est l’Asie du Nord-Est – n’ont laissé de traces écrites que tardives, il laisse parfois l’historien un peu démuni. Ceci dit, il témoigne aussi, et de façon éloquente, de la diversité sociale et ethnique qui caractérisait alors cette région et de la complexité du processus d’unification des populations locales sous la houlette de la future dynastie Qing. Ces aspects seront approfondis au cours du séminaire de l’an prochain, et en particulier la question des bases économiques et commerciales de l’affirmation mandchoue. Nous aurons aussi l’occasion de nous tourner vers les premières sources en langue mandchoue, afin d’en cerner la nature et les apports.
Par ailleurs, et comme chaque année, les séances du séminaire ont également été l’occasion pour les étudiants inscrits en master et en doctorat de présenter leurs propres recherches au cours d’exposés d’une heure environ, leur permettant de valider l’enseignement.
Dernière modification de cette fiche par le service des enseignements (sg12@ehess.fr) : 13 février 2019.