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Base de données des enseignements et séminaires de l'EHESS

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Le fait associatif à l’épreuve des acteurs religieux/du religieux. Réseaux, circulations et échanges en Europe du Sud-Est aux XIXe-XXIe siècles

  • Nathalie Clayer, directrice d'études de l'EHESS, directrice de recherche au CNRS (TH) ( CETOBaC )

    Cet enseignant est référent pour cette UE

  • Fabio Giomi, chargé de recherche au CNRS ( CETOBaC )

S'il s'agit de l'enseignement principal d'un enseignant, le nom de celui-ci est indiqué en gras.

2e et 4e lundis du mois de 17 h à 19 h (salle 5, 105 bd Raspail 75006 Paris), du 12 novembre 2018 au 3 juin 2019. Pas de séance le 25 février

Dans la continuité des années précédentes, le cycle de séminaires portera sur les mouvements sociaux qui se sont développés dans l'Europe du Sud-Est de l’ère des empires aux États-nations. À partir des acquis sociologiques les plus récents, on se concentrera en particulier sur les associations – philanthropiques, religieuses, nationalistes, féministes mais aussi diasporiques, sportives ou de loisirs – qui se sont développées dans la région au moins à partir du XIXe siècle, et qui ont amplement contribué à en bâtir l’espace public. Dans la mesure où ils réunissent et confrontent des individus très dissemblables autour d’une large gamme d’activités et de différents modes de mobilisation, les associations seront notamment étudiés comme des lieux fondamentaux d’apprentissage du politique et comme une arène où détecter le renouvellement des formes de sociabilité. On s’intéressera également à leur rapport à l’État, à la famille, au temps et à l’espace, au genre, à la violence, ou encore aux médias. Cette année, nous voulons nous concentrer sur l'articulation entre fait associatif et fait religieux. Plus précisément, nous voulons analyser les usages que les acteurs religieux de la région – catholiques, orthodoxes, juifs, musulmans en particulier – on fait des associations dans un moment de profonde transformation. Travailler sur cette articulation nous permettra de cerner certaines transformations de la relation entre acteurs religieux et espace public.

Les séances, de deux heures, seront bâties autour de présentations d'études de cas. Une partie des séances seront plus particulièrement consacrées à la présentation et commentaire d'ouvrages récents concernant l'histoire du fait associatif et des mouvements sociaux dans la région. 

Programme :

12 novembre 2018 : Nathalie Clayer, Fabio Giomi et Julia Nietsch (EHESS, CETOBAC), Introduction, autour du livre Social Movements in the Balkans: Rebellion and Protest from Maribor to Taksim (Florian Bieber & Dario Brentin, 2018)

Cette séance sera sera consacrée à la présentation du programme de cette année, et à sa spécificité par rapport aux cycles précédents - celle d’explorer le relations entre fait associatif et fait religieux. Pour cela, nous nous proposons de présenter un livre paru récemment sur les mouvements sociaux dans l’Europe de Sud-Est et en Turquie. À travers le commentaire de l’ouvrage dirigé par F. Bieber et D. Brentin nous nous proposons de revenir sur les concepts principaux qui ont structuré nos analyses sur les mouvements sociaux au fil des quatre dernières années et de tracer un feuille de route pour les séances de l’année.

26 novembre 2018 : Aline Cateux (LADEC, Université Lyon 2), « Une anthropologie de Mostar (Bosnie-Herzégovine) au prisme de l'action collective. Le cas du Centre culturel Abrašević »

Le Centre Culturel Abrašević est une institution mostarienne née du mouvement ouvrier yougoslave en 1926. En 2003, une campagne publique est menée dans la ville, désormais divisée, par un groupe de jeunes activistes. Cette campagne permet de récupérer puis de rouvrir à tous ce centre situé dans ce qui était alors, et reste aujourd’hui, un territoire tampon entre deux communautés supposées antagonistes. Il s’agira d’analyser ce que l’observation du quotidien d'Abrašević dit de la reconfiguration de Mostar, de la texture de sa division mais aussi des possibilités et des modalités de l’action collective dans cette ville.

10 décembre 2018 : Jovana Papović (EHESS, CETOBaC), « Le mouvement de gymnastique des Sokols dans la Yougoslavie monarchique (1919-1941) : des corps au service de la nation »

Fondé à Prague en 1862, le mouvement des Sokols était au départ imaginé comme une fédération d’associations sportives nationalistes dispensant des entrainements physiques, moraux et intellectuels aux jeunes Slaves de l’empire austro-hongrois désirant contester la domination autrichienne. Avec la création du nouvel État yougoslave au lendemain de la Première guerre mondiale, le statut des Sokols évolua. Récupérés par le régime monarchique, ils devinrent un outil de propagande pour diffuser sa vision unitariste et centraliste du yougoslavisme, mais aussi un outil de contrôle et de gestion de la population. Si la place des Sokols dans les bouleversements politiques a déjà été étudiée, ce n’est pas le cas de leur rôle dans les mutations sociales et culturelles (le rapport au corps, les politiques de santé et d’hygiène, les rapports de genre, mais aussi l’alphabétisation ou la diffusion et la production de modèles culturels). À travers l’observation de spectacles de gymnastique de masse et le recours aux sources visuelles, il s'agira de montrer quelles pistes de réflexion je compte ouvrir dans mon travail de thèse autour de l’impact les Sokols sur les transformations politiques, sociales et culturelles de la Yougoslavie de l’entre-deux-guerres.

14 janvier 2019 : Ferhat Kentel (Istanbul Şehir University, professeur invité à l'EHESS) avec une intervention intitulée "Le mouvement islamique turc en tant qu’un mouvement social et sa transformation à travers son mariage avec l’État et l’économie de marché".

28 janvier 2019 : Amaryllis Logotheti (Athènes), « La confrérie Zoe et sa pénétration sociale de la Grèce du XXe siècle »

Zoe a été la confrérie religieuse la plus active en Grèce du XXe siècle et celle qui a laissé les traces les plus profondes dans la société. Pour atteinde ses objectifs, elle a en effet cherché à mettre en place des dizaines de clubs, associations et unions sociales, professionnelles ou académiques, à travers lesquels les participants pourraient intégrer des valeurs religieuses dans leur quotidien. L’ampleur du projet est impressionnante : écoles catéchétiques, Groupes d’étudiants chrétiens, Association panhellénique des parents « Éducation chrétienne », Association sociale académique, Union chrétienne des scientifiques, Union des étudiants chrétiens, Union chrétienne des jeunes ouvriers, Union chrétienne des éducateurs, Institut de psychologie médicale et d’hygiène médicale, etc. En étudiant les plus importantes de ces organisations, il s’agira d’analyse l’influence sociale de la confrérie.

11 février 2019 : Tassos Anastassiadis (Université McGill et École Française d’Athènes), « Les associations comme fer de lance de la réforme institutionnelle: le cas Grec-orthodoxe fin XIXe-premier tiers du XXe siècle »

Pour un certain nombre d’acteurs du champ religieux grec-orthodoxe au XIXe s, l’Église orthodoxe en Grèce, et ce contrairement au Patriarcat de Constantinople, se montrait incapable d’une réforme institutionnelle endogène censée permettre son adaptation aux défis modernes du siècle. Cette incapacité perçue rendait nécessaire une action par l’extérieur en utilisant des nouveaux outils d’organisation comme les associations. Mais si ces associations permettaient une certaine liberté d’action n’étant pas directement sous l’emprise de l’institution ecclésiastique, cet aspect de leur positionnement dans le champ les rendait en même temps facilement attaquables. En étudiant celles qui ont échoué et celles qui ont réussi nous essaierons de rendre compte à la fois de la manière dont un équilibre des tensions permettant leur réussite se fait et se défait, et de ce qui les distinguait ou rapprochait de ce qui se faisait en mêmes temps dans des champs religieux voisins.

11 mars 2019 : Fabio Giomi (CNRS, CETOBAC), « Au-delà de la nation. Anatomie des réseaux associatifs catholiques dans la première Yougoslavie »

Quand il s’agit des historiographies sur la première Yougoslavie (1918-1941), la question religieuse est généralement considérée comme une simple rubrique de l’omniprésente question nationale. Les rares études sur la culture associative catholique, bâties à partir de sources yougoslaves, ne font guère exception : ainsi, les puissants réseaux associatifs tels que Orlovi (Aigles) et Križari (Croisés) sont essentiellement interprétés comme une réaction aux politiques de l’élite gouvernementale et a son dessin supposé de « serbiser » la société yougoslave, et en particulier la jeunesse. Le domaine associatif ne serait donc qu’une arène parmi d’autres où observer le conflit inévitable entre élites serbes et croates, qui saperait tout projet d’unité yougoslave et qui, à la fin du XXe siècle, serait la cause de son échec. À travers une analyse croisée des sources des Archives Secrètes du Vatican et de celles de l'Archive de Yougoslavie, il s'agira de restituer une autre histoire des réseaux associatifs catholiques, une histoire qui tienne compte d'une multiplicité de clivages : entre clergé et laïques, hommes et femmes, générations, classes sociales, comme entre porteurs de différents projets politiques et nationaux. L'objectif est ainsi de cerner les spécificités d'une culture associative catholique en Yougoslavie, entre les contextes locaux et les transformations en cours à l’échelle européenne.

25 mars 2019 : Laurent Mignon (Université d’Oxford), « "Dieu créa l’univers et l’homme Dieu" : La dissidence religieuse dans la littérature sépharade turque »

Unlike the cases of Armeno-Turkish and Greco-Turkish literatures, which were produced by native speakers of Turkish, the birth of Jewish-Turkish literature was the result of a conscious decision by some members of the intelligentsia of the mainly Ladino-speaking Jewish community to write in Turkish in a complex political and social context, first with Rashi letters, then in the Ottoman alphabet.  After a short-outline of the circumstances surrounding the adoption of Turkish as a literary language among Sephardic intellectuals in Ottoman Turkey, I will focus on the activities around the literary magazine Mir’ât (The Mirror, 1909) and the writings of Avram Naon, Isak Ferera and Mahir Ruso. Their promotion of progressive political ideals, ranging from the abolition of the death penalty to the advocacy of parliamentary democracy, was rooted in a reinterpretation of Jewish religious ideas, representing thus a challenge to the political and the religious establishments. 

8 avril 2019 : Galia Valtchinova (Université de Toulouse), « L’association Blagovestenie (Annonciation) et la pacification de la société locale a Stanimaka/Assenovgrade (Bulgarie du Sud) »

Formée autour d’une paroisse, l’association orthodoxe féminine l’Annonciation constitue un exemple exceptionnel de la longévité d’une forme organisationnelle plutôt instable au sein du christianisme orthodoxe. Enregistrée officiellement après la Grande guerre, l’association déploie un discours justifiant son existence par une apparition lumineuse (variablement datée en 1907 ou en 1909) assortie d’un appel à l’implication des femmes dans les affaires religieuses de cette ville extrêmement divisée à l’époque (conflit ecclésiastique entre ‘Grecs’ et ‘Bulgares’, pogrom anti-grec de 1906, mobs de macédonisants, etc.). Au début du XXIe siècle, cet événement fondateur appelé « la venue de la lumière » est toujours présent dans le récit canonique de la fondation de l’association, et les « visions » de ses membres les plus actives sont prises en compte dans l’orientation et la direction de ses activités. La présentation se concentrera sur la première période de l’existence de l’Association (1919-années 1940), lorsqu’elle est dirigée par une guide charismatique imprimant un style particulier à ses activités. On examinera les aspects formels saillants d’association légale (des statuts, une cotisation, des activités d’entraide) à côté d’une « direction divine » réclamée par la leader. Une autre ligne de l’examen portera sur les transformations du statut et des activités de l’Association pendant la période communiste et postcommuniste.

13 mai 2019 : Xavier Bougarel (CNRS, EHESS), « La société civile sait-elle naviguer par temps fort ? Le cas de l'association des oulémas el-Hidaje (1936-1945) »

Dans cette intervention, je m’intéresserai à l'association des oulémas el-Hidaje créée en 1936 et dissoute en 1945. A l’origine simple association professionnelle, el-Hidaje est vite devenue la représentante d’un courant traditionnaliste au sein de l’islam bosnien puis, à partir de 1941, la porte-parole par substitution de la communauté musulmane bosnienne. Comment a-t-elle assurée ce rôle, aux frontières entre résistance et collaboration ?

27 mai 2019 : Andreas Guidi (EHESS, CETOBaC), « Générations, 'mouvements' politiques et gouvernance coloniale: Quelques réflexions théoriques autour du cas de Rhodes dans les années 1930 »

Le paysage politique de Rhodes dans les années 1930 présente une situation intéressante qui nécessite une explication. Si, d'un côté, ces années voient l’institutionnalisation de la gouvernance fasciste-coloniale italienne atteindre son apogée, il est possible d'observer, de l'autre coté, la montée de courants politiques principalement « exogènes » tels que le kémalisme, le sionisme révisionniste et l'irrédentisme grec, qui sont perçus comme non-compatibles avec le régime. Loin d'être de simples références idéologiques, ces courants fragmentent les institutions communautaires locales, marquent les trajectoires des acteurs concernés, intensifient la répression des autorités. Autrement dit, ils font et défont les liens sociaux qui définissent les collectivités et les relations de pouvoir. Ma communication part de cette base empirique pour discuter de l'appropriation et de la stigmatisation d'une catégorie, celle de « jeunesse », qui est  le produit de la perception et de la représentation d'une tension intergénérationnelle. Ainsi, je vise à connecter une étude de cas avec les débats récents autour de l'applicabilité de « génération » comme catégorie d'analyse, en proposant une approche particulièrement productive à l'égard de configurations coloniales pendant une transformation politique. « Génération » devient une catégorie à la fois utilisée par les acteurs et utilisable par les chercheurs afin d'investiguer les pratiques de gestion de ressources et de démarcation entre (grands) parents et (petits) enfants à propos des espaces de socialisation en transformation.

3 juin 2019 : Séance d’exposés d’étudiant·e·s.

Suivi et validation pour le master : Bi/mensuel annuel (24 h = 6 ECTS)

Mentions & spécialités :

Domaine de l'affiche : Histoire - Histoire et civilisations de l'Europe - Europe centrale et orientale

Intitulés généraux :

  • Nathalie Clayer- Histoire sociale et politique du rapport nation/confession dans l’Europe du Sud-Est à la sortie des Empires
  • Adresse(s) électronique(s) de contact : clayer(at)ehess.fr

    Compte rendu

    Dans la continuité des années précédentes, le cycle de séminaires a porté sur les mouvements sociaux qui se sont développés dans l’Europe du Sud-Est de l’ère des empires aux États-nations.

    Lors de la première séance, animée par aussi par Julia Nietsch (EHESS, CETOBaC), nous avons présenté en guise d’introduction un livre paru récemment sur les mouvements sociaux dans l’Europe de Sud-Est et en Turquie (Bieber & Brentin, 2019). À travers le commentaire de l’ouvrage nous sommes revenus sur les concepts principaux qui ont structuré nos analyses sur les mouvements sociaux au fil des quatre dernières années. Ensuite, Aline Cateux (LADEC, Université Lyon 2), a présenté ses recherches doctorales en anthropologie urbaine sur la ville de Mostar (Bosnie-Herzégovine) en insistant, à travers le cas du Centre culturel Abrašević, sur le rôle de l’action collective dans la fabrique de la ville. Jovana Papović (EHESS, CETOBaC), a présenté ses recherches sur le mouvement de gymnastique des Sokols dans la Yougoslavie monarchique (1919-1941), et leur rôle dans les mutations sociales et culturelles – le rapport au corps, les politiques de santé et d’hygiène, les rapports de genre, mais aussi l’alphabétisation ou la diffusion et la production de modèles culturels. Andreas Guidi (EHESS, CETOBaC), avec une intervention sur les mouvements sociaux et la gouvernance coloniale à Rhodes dans les années 1930, a discuté de l’appropriation et de la stigmatisation d’une catégorie, celle de « jeunesse », qui est le produit de la perception et de la représentation d’une tension intergénérationnelle.

    Nous nous sommes ensuite en particulier concentrés sur l’articulation entre fait associatif et fait religieux. Plus précisément, nous avons voulu analyser les usages que les acteurs religieux de la région – catholiques, orthodoxes, juifs, musulmans – on fait des associations dans un moment de profonde transformation. Ferhat Kentel (Université Istanbul Şehir, professeur invité à l’EHESS) est intervenu sur le mouvement islamique turc en tant que mouvement social et sa transformation à travers son mariage avec l’État et l’économie de marché. Amaryllis Logotheti (chercheure indépendante, Athènes) a présenté ses recherches doctorales sur la confrérie religieuse orthodoxe Zoe et sa pénétration sociale de la Grèce du XXe siècle. En continuité avec la séance précédente, Tassos Anastassiadis (Université McGill et École française d’Athènes) est intervenu sur les associations comme fer de lance de la réforme institutionnelle dans l’église Grec-orthodoxe de la fin XIXe au premier tiers du XXe siècle. Fabio Giomi (CNRS, CETOBAC) a présenté ses recherches en cours sur réseaux associatifs catholiques en Yougoslavie pendant la première moitié du XXe siècle, en se concentrant sur les clivages entre clergé et laïques, hommes et femmes, générations, classes sociales, comme entre porteurs de différents projets politiques et nationaux. Laurent Mignon (Université d’Oxford, professeur invité à l’EHESS), à partir du cas du journal littéraire Mir’ât (1909), a analysé le mouvement de la dissidence religieuse dans la littérature sépharade turque dans l’Empire ottoman. Galia Valtchinova (Université de Toulouse), est intervenue sur l’association Blagovestenie (Annonciation) en Bulgarie du Sud pendant la première moitié du XXe siècle, en se concentrant sur les aspects formels saillants d’association légale (des statuts, une cotisation, des activités d’entraide) côtoyant une « direction divine » réclamée par la femme dont le charisme avait suscité la création de l’association. Enfin, Xavier Bougarel (CNRS, EHESS), a présenté une étude de l’association des oulémas el-Hidaje en Yougoslavie (1936-1945), et de son passage d’une simple association professionnelle à la représentante d’un courant traditionnaliste, avant de devenir après 1941 le porte-parole de la communauté musulmane toute entière.

    Le séminaire a donné une importance particulière à la participation des étudiant·e·s qui n’ont pas seulement été invités à participer lors des discussions, mais aussi à présenter des exposés lors de la dernière séance.

    Dernière modification de cette fiche par le service des enseignements (sg12@ehess.fr) : 29 janvier 2019.

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