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Base de données des enseignements et séminaires de l'EHESS

Réceptions croisées des conceptions autochtones et occidentales : ontologies, genre et citoyennetés

  • Catherine Alès, directrice de recherche au CNRS (TH) ( CéSor )

    Cet enseignant est référent pour cette UE

  • Pascale Molinier, professeur à l'Université Paris-Sorbonne (TH) ( Hors EHESS )

S'il s'agit de l'enseignement principal d'un enseignant, le nom de celui-ci est indiqué en gras.

Jeudi de 9 h à 11 h (salle 2, 105 bd Raspail 75006 Paris), le 29 novembre 2018 ; puis 2e et 4e jeudis du mois (salle 2, 105 bd Raspail 75006 Paris), du 13 décembre 2018 au 13 juin 2019. Journée d'étude le 23 mai, de 9 h à 18 h (salle 13, 105 bd Raspail 75006 Paris)

Ce séminaire introduira à une réflexion sur la comparaison des conceptions ontologiques autochtones et les philosophies politiques et morales occidentales du care (Gilligan, Baier, Nussbaum, Tronto, Plumwood, entre autres). L'un des objectifs du séminaire est d'étudier la manière dont les autochtones, hommes et femmes, renouvellent la manière de faire de la politique et amènent, par exemple, à s'interroger sur les conceptions occidentales du care et du féminisme par leur critique de la pensée hégémonique et universalisante occidentale. En effet, des notions telles que celle de nature, féminisme, genre, participation politique, leaders, pour en citer quelques-unes, créent des ambigüités, des blocages, voire des impossibilités de comprendre des mondes différents et d'intégrer les différences qui opèrent dans la constitution des nouvelles formes de citoyennetés. La pensée écologique est, pour ainsi dire, révolutionnaire en Occident, et représente un véritable levier critique contre les traditions rationalistes. Mais cette définition devient bien moins originale dès lors qu’elle est mise en regard des systèmes de pensées autochtones, comme ceux des Amérindiens par exemple, avec lesquels elle présente certaines similitudes. Or, ces résonnances sont peu traitées par les théoriciennes occidentales du care, soit parce que souvent elles les méconnaissent, ou bien peut-être, parce que certains aspects de la pensée féminine amérindienne représentent une menace et un désaveu pour le féminisme occidental et son « universalisme ».

Sur le plan théorique et à partir de données de terrain, se penchera ainsi prioritairement sur les réceptions du féminisme, l'écologisme et les théories du bien-être par les représentant-e-s et intellectuel-le-s autochtones et sur les nouvelles formes de citoyenneté, les recompositions, les inventions, auxquelles ces inter-interrogations donnent naissance. Le séminaire présentera des travaux récents sur ces thèmes, à la fois théoriques et issus d'enquête de terrain, tels que les discours de femmes intellectuelles autochtones sur le féminisme, le mouvement dé-colonial en Amérique latine, les pratiques de production liées à l’environnement, ou l'utilisation de la pensée chamanique dans la sphère publique.

Suivi et validation pour le master : Bi/mensuel annuel (24 h = 6 ECTS)

Mentions & spécialités :

Renseignements :

par courriel.

Direction de travaux d'étudiants :

sur rendez-vous uniquement.

Réception :

sur rendez-vous uniquement.

Adresse(s) électronique(s) de contact : ales(at)ehess.fr, pascalemolinier(at)gmail.com

Dernière modification de cette fiche par le service des enseignements (sg12@ehess.fr) : 11 avril 2019.

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