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Base de données des enseignements et séminaires de l'EHESS

Savoirs critiques, savoirs d'institution: sociologie des circulations du genre

  • Ioana Cîrstocea, chargée de recherche au CNRS (TH) ( CESSP )

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3e mercredi du mois de 15 h à 18 h (salle A05_51, 54 bd Raspail 75006 Paris), du 21 novembre 2018 au 19 juin 2019

Centré sur les circulations internationales et intersectorielles des savoirs et savoir-faire féministes, ce séminaire interroge dans une perspective historique et critique la production et les appropriations institutionnelles des références au genre. Promue par les Nations Unies depuis la décennie 1970, la défense des droits des femmes et l’égalité des sexes et des sexualités font partie de nombreux programmes intergouvernementaux de coopération et sont devenues après la conférence de Pékin (1995) partie prenante de l’action publique étatique au titre du « gender mainstreaming » (« approche intégrée du genre » dans le discours bureaucratique). Ces thématiques font l’objet de mobilisations dans des espaces allant  des associations militantes et réseaux de plaidoyer aux agences gouvernementales, des organismes multilatéraux aux fondations philanthropiques, des programmes académiques au conseil en entreprise. Autour de travaux portant sur la transnationalisation, la consécration bureaucratique, l’hybridation et la professionnalisation des modes d’action et des discours se revendiquant du féminisme, le séminaire abordera également des questions épistémologiques et méthodologiques en rapport, d’une part, avec les usages sociaux des savoirs et, d’autre part, avec la pratique de l’enquête interdisciplinaire et multi-située.

Aires culturelles : Transnational/transfrontières,

Suivi et validation pour le master : Mensuel annuel/bimensuel semestriel (8x3 h = 24 h = 6 ECTS)

Mentions & spécialités :

Domaine de l'affiche : Sociologie

Intitulés généraux :

Renseignements :

par courriel.

Direction de travaux d'étudiants :

sur rendez-vous.

Réception :

sur rendez-vous.

Niveau requis :

master.

Adresse(s) électronique(s) de contact : ioana.cirstocea(at)ehess.fr

Compte rendu

Le séminaire a été inscrit au programme du master « Genre, politique, sexualités » et il a comporté en 2019-2020 huit séances mensuelles de 3 heures. L’enseignement a été suivi par une moyenne de onze personnes dont neuf l’ont fait valider en juin ou septembre.

Centré sur les circulations internationales et intersectorielles des savoirs et savoir-faire féministes, ce séminaire interrogeait dans une perspective historique et critique la production et les appropriations institutionnelles des références au genre. Promues par les Nations Unies depuis la décennie 1970, les droits des femmes et l’égalité des sexes et des sexualités font partie de nombreux programmes intergouvernementaux de coopération et sont devenues après la conférence de Pékin (1995) partie prenante de l’action publique étatique au titre du « gender mainstreaming » (« approche intégrée du genre » dans le discours bureaucratique). Ces thématiques font l’objet de mobilisations dans des espaces allant des associations militantes et réseaux de plaidoyer aux agences gouvernementales, des organismes multilatéraux aux fondations philanthropiques, des programmes académiques au conseil en entreprise. Autour de travaux portant sur la transnationalisation, la consécration bureaucratique, l’hybridation et la professionnalisation des modes d’action et des discours se revendiquant du féminisme, le séminaire a abordé également des questions épistémologiques et méthodologiques en rapport, d’une part, avec les usages sociaux des savoirs et, d’autre part, avec la pratique de l’enquête interdisciplinaire et multi-située.

Pour ce qui du détail des séances, la première a été consacrée à la présentation de la problématique de base et du fonctionnement de l’enseignement et a également fait le point sur la genèse des agendas bureaucratiques du « gender mainstreaming » dans une perspective historique. Quatre séances thématiques ont été ensuite organisées autour de questions comme les mobilisations féministes transnationales et les organismes internationaux ; le genre dans les dispositifs internationaux de gouvernance ; le genre comme savoir académique et l’institutionnalisation du féminisme à l’université ; la professionnalisation bureaucratique et experte du féminisme. Elles ont été structurées autour d’un exposé magistral sur la base d’un ouvrage récent de l’enseignante, suivi par des présentations par les étudiantes de textes de recherche proposés dans la bibliographie et traitant de questions en rapport avec chacun des thèmes abordés. Une séance a été commune avec le séminaire « Circulations internationales et (sorties de) Guerre froide ». Animée par Ioana Cîrstocea et par des invitées extérieures (Ophélie Rillon, CNRS, LAM) et Tatiana Smyrnova (Université Paris 7, CESSMA), elle a abordé les conditions historiques et géopolitiques de la structuration des mobilisations transnationales pour les droits des femmes pendant la Guerre froide. Une autre séance a été réservée à la présentation et à la discussion de deux dossiers thématiques de revue parus en 2018 (Actes de la recherche en sciences sociales, « La résistible institutionnalisation de la cause des femmes », 223/2018 ; Droit et sociétés (99/2018, « Quand la critique féministe renouvelle le droit ») en présence des auteur·e·s : (Alban Jacquemart (Université Paris Dauphine), Pauline Delage (CNRS, CMH), Solenne Jouanneau, (IEP de Strasbourg). Enfin, les étudiantes ont présenté et discuté leurs travaux de recherche à l’occasion de la séance de clôture en juin.

 

Dernière modification de cette fiche par le service des enseignements (sg12@ehess.fr) : 25 septembre 2018.

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