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Base de données des enseignements et séminaires de l'EHESS

Sciences de la subjectivité

  • Andreas Mayer, directeur de recherche au CNRS (TH) ( CAK )

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Vendredi de 17 h à 20 h (salle 5, 105 bd Raspail 75006 Paris), les 18 janvier, 1er et 8 février, 29 mars, 5 avril, 17 mai et 7 juin 2019. Une journée d'études aura lieu le 24 mai de 10 h à 16 h au Centre Alexandre-Koyré, 5e étage, 27 rue Damesme 75013 Paris. La séance du 8 février est annulée

La philosophie, la sociologie et l’histoire des sciences se sont occupées depuis longtemps de l’objectivité. On ne peut pas dire la même chose de ce qui se présente, selon une opposition très classique, comme son double : la subjectivité. Même dans les efforts les plus récents d'étudier les transformations historiques de l'objectivité, l'exclusion de la subjectivité comme une source d'erreurs ou d'imprécisions semble être une des conditions nécessaires de l'ethos de la science moderne. Or, au moment de l’apogée de cet ethos, on voit émerger des nouvelles configurations épistémiques cherchant, avec des stratégies diverses, à explorer les formes de la subjectivité moderne occidentale. Dans ce séminaire, il s’agit dans un premier temps de revenir sur le projet d’une histoire de l’objectivité pour revaloriser les aspects subjectifs de la recherche et pour s'interroger sur la réarticulation d'une telle histoire. Dans un second temps, nous nous attacherons à mettre en relief le caractère spécifique des sciences et techniques portant sur les formes de la subjectivité à partir de recherches en cours.

24 mai 2019, de 10 h à 16 h : Journée d’études « Les rêves, objets des sciences humaines et sociales ? » (CAK), coordonnée par J. Carroy et A. Mayer

Depuis plusieurs décennies, les rêves donnent lieu à des approches visant à leur donner statut d’objets sociaux ou investis socialement. Ce ne seraient pas exclusivement des objets physiologiques, psychanalytiques ou psychologiques. Mais ce seraient aussi et tout autant des objets situés dans des sociétés, des groupes, des contextes historiques qui pourraient être rétifs à un « de tous temps » et à un « en tous lieux », comme l’ont parfois montré dans leurs travaux empiriques, avec des approches diverses, les anthropologues, historiens et sociologues participant à cette journée d’études. Comment rendre compte de la spécificité de ces objets et de la manière dont les rêveurs et les chercheurs leurs donnent sens ?

Il s’agira, lors de cette journée, de comparer et de confronter, à partir d’études de cas liées à des corpus et à des terrains précis, les questions épistémologiques et méthodologiques que pose le choix d’appréhender les rêves comme objets des sciences humaines et sociales.

Séance commune avec le séminaire Histoire des sciences humaines et sociales

Aires culturelles : Amérique du Nord, Europe,

Suivi et validation pour le master : Bi/mensuel annuel (24 h = 6 ECTS)

Mentions & spécialités :

Domaine de l'affiche : Histoire - Histoire des sciences

Intitulés généraux :

Direction de travaux d'étudiants :

sur rendez-vous par courriel.

Réception :

sur rendez-vous par courriel.

Niveau requis :

M2.

Site web : http://koyre.ehess.fr/index.php?884

Adresse(s) électronique(s) de contact : andreas.mayer(at)ehess.fr

Compte rendu

La philosophie, la sociologie et l’histoire des sciences ont longtemps négligé la subjectivité ou lui ont réservé un traitement plutôt négatif. Celle-ci apparaissait en premier lieu comme une source d’erreurs ou d’imprécisions et donc comme une entrave dans la quête d’atteindre un savoir objectif. Même si l’intérêt récent pour l’histoire de l’objectivité a permis d’ouvrir des nouvelles perspectives sur les aspects subjectifs de la recherche, ceux-ci y sont toujours considérés comme un danger pour l’ethos du scientifique moderne, figure qui émerge au cours du XIXe siècle. Dans la première partie du séminaire, nous sommes revenus sur les travaux anglo-saxons sur l’histoire de l’objectivité et les expériences sur soi avec le but de réarticuler une telle histoire. Dans un second temps, il s‘agissait de mettre en relief le caractère spécifique des sciences portant sur les formes de la subjectivité à partir de recherches en cours, consacrées à l’histoire des sciences et des techniques du corps rêvant.

 

Dernière modification de cette fiche par le service des enseignements (sg12@ehess.fr) : 8 février 2019.

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