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Mardi de 9 h à 11 h (salle 2, 105 bd Raspail 75006 Paris), du 6 novembre 2018 au 12 février 2019
Les relations entre histoire, philosophie, sciences sociales et économie sont au cœur de l'activité de tout chercheur et tout étudiant dans ces domaines. recours à la langue et/ou aux modèles ? aux archives et/ ou aux données ?
Nous sommes tous confrontés à la question de comment mobiliser des archives, d'autres supports (archéologie, iconographie), des données, mais aussi des catégories au moment où plusieurs époques historiques et plusieurs mondes sont concernés.
La philosophie de l'histoire ; l'historiographie ; les sciences sociales et l'économie ; la philologie ont apporté des réponses différentes à ces questions suivant la période et la région. À partir au moins du XVIe siècle, ces interrogations ont émergé en Europe comme en Asie et en Afrique et par la suite aux Amériques. Les influences mutuelles mais inégales sont au cœur des constructions des pensées et des méthodes touchant à la construction du passé.
Ce séminaire interrogera donc la manière dont l'écriture de l'histoire dans ses interactions avec d'autres disciplines s'est fait et peut se faire de nos jours à l'intersection de plusieurs mondes.
Ce séminaire est accessible sur la plateforme d'enseignement de l'Environnement numérique de travail de l'EHESS :
Bloc I : Histoire, sciences sociales
Séance 1 : Histoire philosophie de l’Histoire. Les Lumières
Séance 2 : Marx, Hegel et les philosophies de l’histoire au XIXe face aux mondes non européens
Séance 3 : le XXe siècle : décadence de l’Occident ? Spengler, Dewey et l'anthropologie critique
Séance 4 : La comparaison. Weber et son héritage (Hirschman, Pomeranz)
Séance 5 : Histoire et économie politique: sources et données
Séance 6 : Durkheim et les Annales
Séance 7 : Histoire et anthropologie économique: ascension et déclin d'une possibilité
Bloc II : Histoire et philologies connectées
Séance 8 : L' écriture de l’histoire à l’époque moderne: philologie contre philosophie?
Séance 9 : archives, nation et sources orales
Séance 10 : la décolonisation de l’histoire: nouvelles archives, nouvelles catégories?
Bloc III : sources, données, métahistoire
Séance 11 : des usages de la science en histoire. archéobotanique, géologie, génétique et histoire
Séance 12 : la fin de l’histoire et le choc des civilisations
Mots-clés : Archives, Épistémologie, Histoire,
Suivi et validation pour le master : Hebdomadaire semestriel (24 h = 6 ECTS)
Domaine de l'affiche : Histoire - Histoire et civilisations de l'Europe
Intitulés généraux :
Renseignements :
par courriel.
Direction de travaux d'étudiants :
lectures obligatoires pour validation.
Validation à partir de mini-mémoire écrit à partir des lectures et du mémoire de l'étudiant.
Réception :
sur rendez-vous par courriel : CRH, bureau B04_08, 54 bd Raspail 75006 Paris.
Adresse(s) électronique(s) de contact : alessandro.stanziani(at)ehess.fr
Ce séminaire de recherche s’adresse aux étudiants avancés ; il interroge les relations entre histoire, philosophie, sciences sociales et économie : recours à la langue et/ou aux modèles ? aux archives et/ou aux données ?
Ces questions sont au cœur de l’activité de tout chercheur et tout étudiant dans ces domaines. Ce séminaire interroge la manière dont l’écriture de l’histoire dans ses interactions avec d’autres disciplines s’est faite dans le passé et peut se faire de nos jours à l’intersection de plusieurs mondes. Les trois premières séances ont été consacrées à certains courants de la philosophie de l’histoire particulièrement sensible, tant par leurs influences, que par leur objet, aux croisements de mondes différents : certains auteurs des Lumières, Marx en Inde et en Russie, ou encore la notion de décadence de l’Occident émergée au XXe siècle, jusqu’aux chocs des civilisations.
Les séances suivantes ont discuté de l’interrelation entre histoire et sciences sociales dans les travaux de Weber jusqu’à l’économie du développement et à la grande divergence, ensuite des liens entre histoire et économie politique, puis à la filiation durkheimienne en France, en particulier au sein des Annales, pour conclure avec des réflexions sur les liens entre écriture de l’histoire et démarches anthropologiques.
Le dernier bloc de séminaires a interrogé l’origine et l’usage des archives depuis le XVIIIe siècle, la question des archives coloniales, puis des sources orales.
Finalement, nous avons consacré deux séances au recours à des modèles scientifiques et aux données quantitatives dans l’écriture de l’histoire.
Toutes les séances ont été assurées par l’organisateur ; cependant, les étudiants ont été invités à commenter les textes mis à disposition sur l’ENT pour chaque séance.
Dernière modification de cette fiche par le service des enseignements (sg12@ehess.fr) : 26 octobre 2018.