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Vendredi de 14 h à 18 h (salle 8, 105 bd Raspail 75006 Paris), le 25 janvier 2019 ; puis (IMAF, salle de réunion, 2e étage, 96 bd Raspail 75006 Paris), les 1er et 8 mars, 12 avril, 10 mai, et 14 juin 2019
Ce séminaire sera consacré, pour une deuxième année, à l’actualité de la recherche sur les rituels. Il en envisage la description et l’analyse à partir des rituels religieux et de l’espace géographique de l’Afrique et de ses diasporas, sans s’y limiter. Les rites et les rituels seront envisagés de manière dynamique dans tous leurs états, textuels, corporels, matériels, socio-culturels, politico-idéologiques, psychiques, imaginaires et autres : un prisme singulier éclairant par une pluralité d’angles analytiques la complexité du fait religieux dans ses divers environnements. Le séminaire interrogera les conceptions et pratiques rituelles de toutes les traditions religieuses, à la fois religions du livre (islam et christianisme), religions dites traditionnelles et autres formes de spiritualités, dans l’exigence de n’en essentialiser aucune en tenant compte de leurs diversités internes, de leurs transformations dans le temps et l’espace et de leurs interactions, explicites ou implicites, brouillant parfois les lignes des frontières interreligieuses. Tout en faisant la part belle à l’anthropologie, le séminaire convoquera aussi l’histoire et la géographie pour croiser les approches disciplinaires sur les multiples déclinaisons des rituels. Les séances de quatre heures, organisées autour de deux conférences en miroir, favoriseront la comparaison et la mise en controverse.
Vendredi 25 janvier : Rituels et New Age [Attention, hors créneau et salle habituels ! salle 8, 105 bd Raspail]
Vendredi 1er mars [Attention, hors créneau et salle habituels ! salle de réunion de l'IMAF, 96 bd Raspail] : Rituels et migration
Vendredi 8 mars : Rituels et islam
Vendredi 12 avril : Rituels et numérique
Vendredi 10 mai : Rituels non « orthodoxes » et islam
Vendredi 14 juin : Rituels et école
Mots-clés : Anthropologie, Anthropologie culturelle, Anthropologie sociale, Ethnologie, Fait religieux, Religieux (sciences sociales du), Rituel,
Aires culturelles : Afrique,
Suivi et validation pour le master : Hebdomadaire semestriel (24 h = 6 ECTS)
Domaine de l'affiche : Anthropologie sociale, ethnographie et ethnologie
Intitulés généraux :
Direction de travaux d'étudiants :
direction des travaux en master et doctorat, sur rendez-vous.
Réception :
contacter Marie Miran-Guyon ou Élisabeth Dubois, EHESS-IMAF 96 bd Raspail 75006 Paris ; Marie.Miran(at)ehess.fr ; Elisabeth.Dubois(at)ehess.fr
Niveau requis :
licence.
Adresse(s) électronique(s) de contact : Marie.Miran(at)ehess.fr
Lancé en 2017-2018, ce séminaire s’est déployé pour une deuxième et dernière année en 2019 avec l’ambition de présenter l’actualité de la recherche anthropologique sur les rituels, à partir des rituels religieux et de l’espace géographique de l’Afrique et de ses diasporas, sans s’y limiter. Rites et rituels ont été envisagés de manière dynamique dans tous leurs états – textuels, corporels, matériels, socio-culturels, politico-idéologiques, psychiques, imaginaires et autres : prisme singulier éclairant par une pluralité d’angles analytiques la complexité du fait religieux dans ses divers environnements.
Le séminaire s’est penché sur les conceptions et pratiques rituelles de toutes les traditions religieuses, à la fois religions du livre, religions dites traditionnelles et autres formes de rites et de spiritualités, dans l’exigence de n’en essentialiser aucune, en tenant compte de leurs diversités internes, de leurs transformations dans le temps et l’espace et de leurs interactions, explicites ou implicites, brouillant parfois les lignes des frontières interreligieuses, voire des frontières entre le sacré et le profane.
Comme l’an passé, les séances de quatre heures ont été organisées autour de deux conférences en miroir sur des thématiques communes pour favoriser la comparaison et la mise en controverse. La séance introductive est longuement revenue sur la conceptualisation du rituel. Michael Houseman et Emma Gobin ont dialogué sur deux archétypes ou modèles conceptuels de ritualisation : l’un classique, figé et répétitif, dit « ours polaire » selon la terminologie proposée par Houseman, servant de point de comparaison pour explorer plus attentivement un nouveau modèle de type « New Age » qualifié de « cactus », plastique et évolutif, laissant place aux émotions individuelles et à l’invention chorégraphique et imaginaire. Gobin a discuté et illustré le modèle conceptuel « cactus » dans ses actualisations dans les pratiques religieuses afro-cubaines.
Une deuxième séance a été consacrée à l’impact qu’ont les migrations africaines actuelles en terres d’islam sur les pratiques cultuelles chrétiennes et plus spécifiquement évangéliques et pentecôtistes. Julie Picard a présenté ses recherches sur les migrants africains chrétiens du Caire et leurs pratiques rituelles discrètes et mobiles. Bernard Coyault a mis en perspective les pratiques rituelles et l’(in)visibilité sociale des prophétesses chrétiennes au Maroc. La question de l’intrusion du numérique dans les pratiques rituelles et dans la documentation ethnographique de ces mêmes pratiques a été mise en discussion par Damien Mottier autour de ses travaux sur les images et les imaginaires télévisuels des pentecôtistes africains et par Pamela Millet-Mouity autour de ses recherches doctorales sur les Black Churches en Europe et les enjeux de ce qu’elle appelle l’« e-novation » des biens de salut.
Enfin, trois séances ont privilégié l’étude diachronique des rituels en islam en contexte africain. La première est revenue sur la pratique de rites canoniques avec deux conférences : l’une de Marie Miran-Guyon, sur la prière quotidienne (salat) et son espace privilégié, la mosquée (masjid et jami‘), l’autre de Mohamed Kerrou, professeur invité de l’Université de Tunis El-Manar, sur les rituels funéraires et l’anthropologie de la mort et du pouvoir en Tunisie. Une séance, en anglais, s’est interrogée sur la persistance de croyances et pratiques « non-orthodoxes » dans les contextes musulmans de Zanzibar, présenté par Roman Loimeier, et de la Mauritanie, présenté par Erin Pettigrew. La dernière séance a été consacrée à la question de l’éducation islamique, avec une présentation synoptique de Marie Miran-Guyon sur les différents types d’écoles islamiques et modes de transmission religieuse en Afrique de l’Ouest, et une présentation de Maud Saint-Lary sur ses recherches en cours sur les écoles turques et leur impact social au Burkina Faso.
Publications
Dernière modification de cette fiche par le service des enseignements (sg12@ehess.fr) : 10 janvier 2019.