Cet enseignant est référent pour cette UE
S'il s'agit de l'enseignement principal d'un enseignant, le nom de celui-ci est indiqué en gras.
Vendredi de 10 h à 13 h (salle AS1_24, 54 bd Raspail 75006 Paris), les 16 novembre 2018, 18 janvier, 15 février et 15 mars 2019. Deux journées d'études auront lieu les 11 et 12 avril 2019 à l’Hôtel de Ville de Paris (horaires et salle fixés ultérieurement)
Une anthropologie du Grand Paris est-elle possible ? Dans la continuité du séminaire « Anthropologie de Paris » initié il y a deux ans, nous souhaitons élargir la réflexion au territoire du Grand Paris tel qu’il a été institué en 2016. Comment, jusqu’à maintenant, les ethnologues français et étrangers mais aussi les historiens, les géographies ou encore les sociologues, ont-ils approché la métropole ? Quels terrains ou thèmes ont-ils privilégié ? Quelles méthodes mettent-ils alors en œuvre ? Qu’apprenons-nous du Grand Paris à travers la lecture de leurs travaux, existants ou en cours ? Comment les chercheurs interrogent-ils le passage des banlieues au territoire du Grand Paris ?
Les présentations et les échanges portent sur les modalités de production de la connaissance, les difficultés méthodologiques rencontrées par les chercheurs qui s’intéressent à un tel objet, sur le croisement des champs disciplinaires voire de disciplines nécessaires à son appréhension autant que sur les réajustements de la recherche. À quelle échelle la métropole peut-elle être saisie dans le contexte de la globalisation ? Quels sont les espaces urbains et les situations sociales qui permettent de comprendre la fabrication de la métropole aujourd’hui ?
Ce séminaire offre, par ailleurs, les moyens d’une mise en réseau de chercheurs et d’acteurs impliqués dans la réflexion sur le Grand Paris.
De 2016 à 2018, le séminaire a d’abord permis de développer sur une réflexion sur les figures parisiennes, la recréation et la reconstitution de Paris, sur les mémoires sensibles de la capitale, se concluant par deux journées d’études sur le thème de « Paris Monde ». Puis il s’est focalisé sur Paris comme « laboratoire urbain ».
Pour l’année 2018-2019, ce séminaire sera l’occasion de saisir les manières dont les chercheurs s’inscrivant en sciences humaines et sociales autant que les professionnels s’emparent du Grand Paris.
16 novembre 2018 : « Le Grand Paris : nouveaux terrains, nouveaux questionnements ? »
18 janvier 2019 : « Repousser les frontières »
15 février 2019 : « Penser les musées entre ancrage local et perspective globale »
15 mars 2019 : « Tourisme-loisirs : évolution des pratiques sur le territoire du Grand Paris »
Journées d'études des 11 et 12 avril 2019 (inscription obligatoire, voir le programme ici) : « L’empreinte parisienne dans les Grands Évènements », Hôtel de Ville de Paris avec deux volets : « Culture » et « Sport ».
Mots-clés : Anthropologie culturelle, Anthropologie sociale, Anthropologie urbaine, Culture, Espace, Globalisation, Patrimoine, Spatialisation, territoires, Ville,
Aires culturelles : Contemporain (anthropologie du, monde), Europe, France,
Suivi et validation pour le master : Mensuel annuel/bimensuel semestriel (8x3 h = 24 h = 6 ECTS)
Intitulés généraux :
Centre : IIAC-LAHIC - Laboratoire d'anthropologie et d'histoire de l'institution de la culture
Renseignements :
contact par courriel.
Direction de travaux d'étudiants :
sur rendez-vous uniquement.
Réception :
sur rendez-vous uniquement, réception de préférence après les séances du séminaire, sur le site du séminaire.
Niveau requis :
ouvert aux étudiants en master et doctorat, aux élèves et auditeurs libres
Adresse(s) électronique(s) de contact : anne.monjaret(at)ehess.fr, marine.loisy(at)ehess.fr
Le séminaire « Anthropologie de Grand Paris », prolonge le séminaire « Anthropologie de Paris » mis en place en 2016, tout en élargissant le questionnement que nous avions, jusque-là, restreint à la capitale. Ce séminaire boucle donc trois années de réflexion sur la capitale.
Aujourd’hui, nous ne pouvons plus faire l’impasse sur les nouvelles dynamiques sociales, politiques et culturelles qu’exige la recomposition institutionnelle de ce territoire du Grand Paris. Ce séminaire est venu, donc, combler un manque au sein de l’EHESS. Il s’inscrit dans une anthropologie urbaine, un champ important de la discipline, qu’il était important de poursuivre au sein de l’IIAC, alors même que le LAUM a fermé ses portes.
De même, les thèmes choisis cette année croisent ceux chers à l’IIAC et au LAHIC : les territoires (thème qui contribue à s’intéresser, ici, au passage des banlieues au Grand Paris), les patrimoines (thème qui permet de comprendre la place des musées et des archives dans ce processus), les frontières (thème qui appelle à une interrogation sur les mobilités, les circulations), ou encore le tourisme et les loisirs, les petits et grands évènements (thème qui ouvre à la question de ce qui fait culture sur un territoire et participe à sa promotion).
Si les archéologues, les historiens, les géographes et les sociologues ont investi la capitale et sa banlieue, les ethnologues, quant à eux, ont trouvé un « terrain » qu’ils ont exploré sur de petits périmètres, zones urbaines bien circonscrites ou à partir de réseaux communautaires. Et comparés aux autres disciplines, leurs travaux consacrés à cette aire géographique sont plus épars. Il nous a semblé important de réunir des chercheurs de toutes disciplines dont les points communs sont d’avoir engagé implicitement ou plus explicitement une réflexion sur la métropole du Grand Paris, en travaillant dans, comme sur, cet espace territorial. Il nous a paru, également, nécessaire d’instaurer un dialogue entre le milieu académique et d’autres milieux professionnels, entre chercheurs et praticiens.
Ainsi, cette année de séminaire a eu pour vocation d’effectuer un tour d’horizon des recherches en cours et des questionnements actuels sur le Grand Paris, nourrissant une question phare : Une anthropologie du Grand Paris est-elle possible ?, mais aussi d’autres questions : Comment, jusqu’à maintenant, les ethnologues français et étrangers ont-ils approché la métropole ? Quels terrains ou thèmes ont-ils privilégiés ? Qu’apprenons-nous du Grand Paris à travers la lecture de leurs travaux, existants ou en cours ? Comment les enquêtes de terrain s’inscrivent-elles dans l’histoire de l’anthropologie urbaine mais aussi dans son actualité ? Comment les chercheurs interrogent-ils le passage des banlieues au territoire du Grand Paris ?
Nous avons, ainsi, commencé l’année avec une séance qui cherchait à poser des questions plus méthodologiques, s’intéressant aux expériences de terrain et aux manières d’analyser la métropole du Grand Paris en action. Puis, lors de la deuxième séance, nous avons cherché à comprendre comment les frontières entre Paris et le Grand Paris ont pu être repoussées à partir de la relation historique entre la capitale et ses banlieues, des mouvements immobiliers qui touchent les bureaux, ou encore, avec la création des universités parisiennes hors de Paris, à partir de l’exemple de l’Université Paris 8. Pour la troisième séance, nous nous sommes concentrés sur la façon de penser les musées entre un ancrage local et une perspective globale, il a ainsi été question du projet de musée de l’Amulop, en Seine-Saint-Denis, et de celui du MAC VAL, dans le Val-de-Marne. La quatrième séance interrogeait la relation entre tourisme et loisirs, à travers une perspective historique et un point de vue plus contemporain. Pour finir, deux journées d’études ont permis de réfléchir à la question de « l’empreinte parisienne dans les Grands Évènements », à partir deux volets ayant trait respectivement à la « culture » et au « sport ».
Dernière modification de cette fiche par le service des enseignements (sg12@ehess.fr) : 1 avril 2019.