baobab
Base de données des enseignements et séminaires de l'EHESS

• 15 novembre (de 17 h à 19 h) = salle 3, 105 bd Raspail 75006 Paris
• 20 décembre (de 17 h à 19 h) = salle 8, 105 bd Raspail 75006 Paris
• 17 janvier (de 17 h à 20 h) = amphithéâtre François-Furet, 105 bd Raspail 75006 Paris
• 21 février (de 17 h à 20 h) = Théâtre de l'Échangeur, 59 av du Général de Gaulle 93170 Bagnolet
• 21 mars (de 17 h à 20 h) = Théâtre de l'Échangeur, 59 av du Général de Gaulle 93170 Bagnolet
• 18 avril (de 17 h à 20 h) = Théâtre de l'Échangeur, 59 av du Général de Gaulle 93170 Bagnolet
• 16 mai (de 17 h à 20 h) = Théâtre de l'Échangeur, 59 av du Général de Gaulle 93170 Bagnolet
• 20 juin (de 17 h 20 h) = salle 7, 105 bd Raspail 75006 Paris

Notre séminaire interrogera la porosité des frontières entre les savoirs académiques et les savoirs des luttes sociales et politiques. Nous faisons le constat que les luttes contre différentes formes de domination (coloniales, de classe, de genre, de race, d’espèce, etc.) produisent des nouvelles connaissances à la fois empiriques et théoriques, ouvrant de nouveaux chantiers de recherches. Nous reviendrons sur les manières dont les sciences humaines se sont positionnées par rapport à ces savoirs émancipateurs. Nous nous intéresserons à la genèse et aux enjeux des cloisonnements existants des sciences sociales et sur les intérêts et les croyances qui les entourent et aborderons différents modèles alternatifs d’articulation et de collaborations. À travers des exemples concrets, nous évoquerons également les luttes des savoirs, en particulier la manière dont des savoirs engagés sont l’objet de résistances et de luttes pour s'imposer dans le milieu universitaire et le débat public. Enfin, nous aborderons l’économie politique de la production des savoirs universitaires en questionnant la manière dont les rapports de domination (par la classe, la race, le genre), les conditions de travail, l'exploitation, la précarité et les hiérarchies qui structurent la production des savoirs universitaires affectent leur contenu et leur portée.

Chaque séance sera structurée autour d’un thème, où interviendront un-e universitaire (sans distinction de statut) et des acteur-e-s de la société civile.

Afin de mettre nos pratiques en conformité avec notre réflexion critique, et de ne pas céder aux hiérarchies et formes d’exploitation qui sévissent dans le milieu académique, nous réfléchirons avec les étudiant-e-s et les acteur-e-s de la société civile à la manière de faire fonctionner ce séminaire de manière autogérée, en élaborant des pratiques qui favoriseront réellement la confluence des savoirs.