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1er et 3e mardis du mois de 9 h à 13 h (salle de la plateforme géomatique, 54 bd Raspail 75006 Paris), du 5 mars 2019 au 18 juin 2019
La cartographie traditionnelle a besoin de repères physiques et hiérarchiques : zones administratives, chefs-lieux, bâtiments, routes, hydrographie, toponymie normée, isolignes ou encore des polygones statistiques qui visent à une forme d’exhaustivité mais ne constituent qu’une modélisation de la réalité physique.
En cartographie dite sensible, il est nécessaire que les repères spatialisés soient significatifs pour un individu ou un groupe, qu’ils soient vécus et perçus, traversés, habités, occupés... La modalité de la cartographie traditionnelle et occidentale s’appuie sur la description de l’espace, alors que les cartes sensibles représentent une territorialité et un espace perçu et vécu qui diffèrent selon les acteurs, leurs personnalités et leurs histoires. Cette approche peut être voisine de la cartographie réalisée par les peuples autochtones ; plusieurs éléments théoriques dont nous nous sommes inspirés sont d’ailleurs issus de travaux en anthropologie et en géographie critique : il est question de “déconstruire la carte”.
En marge des séminaires et ateliers SIG, et contrairement à nos habitudes, il ne s’agira pas ici de parler topographie, système de projection, coordonnées GPS, format de fichiers. La prédominance des SIG dans le traitement de l’information tend à inverser les rôles, la cartographie imposant ses règles et ses concepts à la géographie au risque de devenir un simple outil de communication.
Le débat sur la tradition et la modernité portant sur l’assimilation des SIG et des bases de données pour et par des populations ne sera pas absent du séminaire, mais nous nous concentrerons sur un changement de point de vue et un réexamen de nos outils afin de les adapter à la représentation de l’espace sensible et perçu. Dans les années 1990, on aurait pu penser que l’essor des outils informatiques permettrait de libérer les règles et les normes de la cartographie ; de libérer cartographie et sémiologie des outils de communication ou des outils politique. Il n'en est rien. Au contraire, nous constatons que la cartographie peut parfois être pauvre de symboles qui, dans une représentation sociale et sensible de l’espace, devrait montrer une diversité importante de formes exprimées soit par le langage, par l’art, les tissus, des supports et matériaux divers, le chant, etc.
La perception de l’espace vécu et sa représentation sous des modalités variées et adaptées, constitue donc la question centrale de ce séminaire. Voici les pistes qui seront abordées lors des séances :
Mots-clés : Cartographie, Espace, Géographie, Humanités numériques, Informatique et sciences sociales, Perception, Spatialisation, territoires,
Aires culturelles : Transnational/transfrontières,
Suivi et validation pour le master : Mensuel annuel/bimensuel semestriel (8x3 h = 24 h = 6 ECTS)
Intitulés généraux :
Renseignements :
renseignements et inscriptions par courriel.
Direction de travaux d'étudiants :
direction de travaux d'étudiants de master.
Réception :
sur rendez-vous pris par courriel.
Niveau requis :
M1/M2/doctorant.
Site web : http://psigehess.hypotheses.org/sensibles
Adresse(s) électronique(s) de contact : cartes-sensibles(at)ehess.fr
Dernière modification de cette fiche par le service des enseignements (sg12@ehess.fr) : 30 juillet 2018.