Logo EHESS

baobab
Base de données des enseignements et séminaires de l'EHESS

L'enquête et ses graphies : atelier d'ethnographie visuelle

  • Jacques Lombard, directeur de recherche à l'IRD (*) ( Hors EHESS )
  • Jean-Bernard Ouédraogo, directeur d'études de l'EHESS, directeur de recherche au CNRS (TH) ( IIAC-LAIOS )

    Cet enseignant est référent pour cette UE

  • Arghyro Paouri, ingénieure de recherche au CNRS ( IIAC )

S'il s'agit de l'enseignement principal d'un enseignant, le nom de celui-ci est indiqué en gras.

1er et 3e jeudis du mois de 13 h à 15 h (salle AS1_23, 54 bd Raspail 75006 Paris), du 15 novembre 2018 au 6 juin 2019. Une séance supplémentaire aura lieu le lundi 26 novembre 2018 de 13 h à 17 h en salle A05_51 (54 bd Raspail 75006 Paris)

Au cœur du séminaire LAIOS/IIAC L’enquête et ses graphies : figurations iconographiques d’après société se trouve la réflexion sur les formes et les usages possibles de l’image dans le processus de production des savoirs scientifiques. L’atelier d'ethnographie visuelle est adossé aux séances du séminaire théorique afin d’éprouver par l’expérience les enjeux soulevés quant à l’efficacité iconographique dans l’exercice de la pratique scientifique. Il vous fera participer à une performance collective, de l’écriture jusqu’à la restitution publique en passant par la fabrication de vidéos.

Le thème choisi cette année sera : « À table, vous êtes filmés. Des mets, des hommes et des formes »

L’acte alimentaire est universel. Les pratiques alimentaires scandent la vie des individus et des groupes sociaux. C’est en effet, dans le moment de l’alimentation, au-delà de sa fonction physiologique, que s’ajustent des règles, des sens et des instruments pour (re)inventer les sociabilités, les formes que prennent les liens sociaux. À travers de multiples situations alimentaires se mettent en scène des pouvoirs, des rôles, des statuts, des hiérarchies, des étiquettes et des protocoles. L’observation des repas peut dévoiler la performance symbolique et pratique des produits, des instruments et des convives impliqués dans une opération de (re)production sociale. Ces moments gastronomiques manifestent toujours les relations que les hommes entretiennent entre eux et avec leurs environnements en exprimant leurs styles de vie ; le processus de consommation alimentaire contient des dynamiques techniques et symboliques, mobilise des systèmes classificatoires, des langages, des normes gustatives, des règles diététiques et d’hygiène et des codes qui raccordent, ordonnent les formes d’interactions, actualisent et rythment la vie des individus et des groupes. C’est sans doute la raison pour laquelle les repas accompagnent les mariages, les décès, les naissances et de nombreux événements importants de la vie sociale.. La table, comme la cuisine qui la précède, dans ses diverses variations, se présente à la fois comme une scène figurative et un espace de figuration. «Se mettre à table » c’est non seulement consommer des aliments mais c’est aussi dire qui l’on est, en tant qu’individu ou groupe.

Le repas, individuel et collectif, en tant que pratique sociale constitue un bon analyseur de l’évolution des rapports sociaux contemporains, individuels ou collectifs, en éclairant les permanences tout en laissant voir, dans leurs interstices, émerger les évolutions, les ruptures. La dynamique des pratiques alimentaires reflète les modalités du changement social, réaménage constamment le périmètre et le contenu de nos sociabilités distinctives. Ces moments de consommation sont le théâtre des changements sociaux car ils établissent des correspondances entre les altérités, s’approprient des sensations inédites, font des synthèses sur des attitudes antagoniques sans cesser d’affirmer des rejets culinaires tenaces. Les pratiques culinaires sont également le lieu d’expression des contradictions politiques qui vont des revendications conservatrices aux formes de militantismes alimentaires les plus radicales.

Cuisiner, manger et boire, seul ou à plusieurs, disent énormément sur les tendances des sociétés contemporaines. L’ethnographie visuelle peut alors y saisir diverses contradictions de la vie sociale.

Master Classes de : Claude Fischler (sociologue, IIAC), Theresa Dahlberg (cinéaste, Suède, réalisatrice de Ouaga Girls), Emmanuel Gras (cinéaste, France, réalisateur de Makala), Susan Elizabeth Gagliardi (anthropologue visuelle, Atlanta, USA), Christian Lallier (anthropologue visuel, Lyon, France), Manuel João Ramos (anthropologue, Portugal)

Une séance de restitution (visionnage des films produits, discussion, validation) aura lieu en présence des intervenants, des enquêtés et des personnalités du monde académique.

Les inscriptions seront ouvertes jusqu’au 31 octobre 2018. Le dossier est composé d’un court CV et d’une note d’intention à envoyer à : jouedrao@ehess.fr

L'équipe de l’atelier : Jacques Lombard (anthropologue et cinéaste, IRD), Manuel João Ramos (anthropologue, université de Lisbonne, Portugal), Jean-Bernard Ouédraogo (sociologue, CNRS/EHESS), Arghyro Paouri (Pôle média du IIAC), Escoffier Vianney (IIAC)

ÀÀ

Suivi et validation pour le master : Bi/mensuel annuel (24 h = 6 ECTS)

Mentions & spécialités :

Intitulés généraux :

  • Jean-Bernard Ouédraogo- Sociologie de l’Afrique contemporaine : savoirs, violences et arts
  • Renseignements :

    par courriel.

    Les inscriptions seront ouvertes jusqu’au 31 octobre 2018. Le dossier est composé d’un court CV et d’une note d’intention à envoyer à : jouedrao(at)ehess.fr

    Réception :

    par courriel.

    Adresse(s) électronique(s) de contact : arghyro.paouri(at)cnrs.fr

    Dernière modification de cette fiche par le service des enseignements (sg12@ehess.fr) : 20 novembre 2018.

    Contact : service des enseignements ✉ sg12@ehess.fr ☎ 01 49 54 23 17 ou 01 49 54 23 28
    Réalisation : Direction des Systèmes d'Information
    [Accès réservé]