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Vendredi de 18 h à 21 h (salle 2, 105 bd Raspail 75006 Paris), du 23 novembre 2018 au 1er mars 2019. Pas de séance le 14 décembre
En continuité avec le séminaire des années passées consacré à la « révolution » de l'épigénétique dans les sciences du vivant, le séminaire de cette année veut mettre en évidence les limites des diverses tentatives récentes pour mathématiser le vivant, que ce soit les phénomènes biologiques ou les processus neuro-cognitifs. Ces tentatives ont en commun de présupposer que les propriétés des systèmes vivants sont réductibles à elles qui caractérisent les phénomènes physiques. Ce qui a conduit beaucoup de scientifiques et aussi de philosophes à appliquer certaines méthodes mathématiques (en particulier de type analytique et statistique) et certains modèles physiques (de type atomique et énergétique) pour expliquer les propriétés fondamentales qui sous-tendent l’organisation des structures moléculaires et le fonctionnement des organismes vivants. Un tel réductionnisme méconnaît la spécificité et la singularité des systèmes vivants, leur extrême plasticité et leur complexité. Les formes et les structures des organismes vivants se modifient et se remodèlent sans cesse suivant le contexte cellulaire et organismique spécifique, essentiels pour l’acquisition de nouvelles fonctionnalités et l’émergence de nouveaux comportements, sans qu’on puisse leur assigner de principe unique ou de cause générale. Le colloque entend proposer une réflexion sur quelques thèmes importants au croisement des sciences biologiques, des mathématiques et de la philosophie. Il cherchera à présenter quelques développements théoriques et expérimentaux récents et à débattre sur leur importance pour renouveler nos conceptions scientifiques et philosophiques concernant le vivant et ses différentes dimensions : tels que la multiplicité des niveaux d’organisation et de régulation, possédant chacun des propriétés spécifiques émergentes par rapport aux niveaux inférieurs; les comportements nouveaux à chaque fois qu’interviennent des changements significatifs dans la forme, au niveau par ex. des tissus et des organes lors de l’embryogenèse, ou que se mettent en place des fonctions de plus en plus complexes liées aux systèmes physiologiques et au métabolisme global de l’organisme.
Mots-clés : Biologie et société,
Domaine de l'affiche : Méthodes et techniques des sciences sociales
Intitulés généraux :
Renseignements :
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Direction de travaux d'étudiants :
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Réception :
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Adresse(s) électronique(s) de contact : lboi(at)ehess.fr
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