Cet enseignant est référent pour cette UE
S'il s'agit de l'enseignement principal d'un enseignant, le nom de celui-ci est indiqué en gras.
2e et 4e mercredis du mois de 19 h à 21 h (salle Alphonse-Dupront, 10 rue Monsieur-le-Prince 75006 Paris), du 14 novembre 2018 au 12 juin 2019
Comme les années précédentes, le séminaire se propose de prolonger et d’élargir l’ouverture d’un espace de réflexion sur l’histoire du génocide des Tutsi rwandais en présentant un état des savoirs accumulés depuis un peu plus de vingt ans et en continuant de proposer de nouvelles perspectives de recherche centrées sur deux questions primordiales : celle des tueries et des imaginaires qui leur ont présidé ; celle des rescapés.
Mots-clés : Anthropologie historique, Corps, Ethnicité, Génocides (études des), Guerre, Mémoire, Racismes et races, Témoignage, Violence,
Aires culturelles : Afrique,
Suivi et validation pour le master : Bi/mensuel annuel (24 h = 6 ECTS)
Domaine de l'affiche : Anthropologie historique
Intitulés généraux :
Renseignements :
contacter Hélène Dumas
Direction de travaux d'étudiants :
suivi des étudiants sur rendez-vous uniquement.
Réception :
Stéphane Audoin-Rouzeau ou Hélène Dumas
Niveau requis :
niveau Licence ou équivalent. Aucun autre pré-requis.
Adresse(s) électronique(s) de contact : sar(at)ehess.fr, helenedumas.uw(at)gmail.com
En 2018-2019, année marquée par la 25e commémoration du génocide, le séminaire s’est inscrit dans la même perspective qu’au cours des années précédentes : ouvrir un espace de réflexion sur l’histoire du génocide des Tutsi en 1994, faire le point sur les perspectives scientifiques, encadrer la jeune recherche.
Lors de la première séance, Stéphane Audoin-Rouzeau a présenté, comme chaque année désormais, « L’échiquier français en 2018 », en considérant la recherche sur le génocide des Tutsi rwandais comme un combat également politique. La seconde séance a été consacrée à la présentation de son ouvrage par Florent Piton, doctorant à l’Université Paris-Diderot (CESSMA), Le génocide des Tutsi du Rwanda, paru à la Découverte en 2018. De manière réflexive, l’auteur s’est attaché à exposer les enjeux soulevés par l’écriture d’une telle tentative de synthèse. La séance suivante a permis à Hélène Dumas d’exposer sa recherche en cours sur un corpus de 105 récits produits en 2006 par de jeunes rescapés du génocide dans l’est du Rwanda : il s’est agi de considérer l’enfance comme critère de basculement dans la logique génocide et de se placer volontairement dans « l’œil » de l’enfance. La quatrième séance a permis d’écouter Timothée Brunet (master 2 Études politiques, EHESS) qui a présenté un « retour de terrain » à l’issue de son enquête à Nyange, où le curé de l’église a contribué à faire s’effondrer le bâtiment sur les réfugiés Tutsi. Lors de la séance suivante, François Robinet (maître de conférences à l’Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines) et Rémi Korman (doctorant, EHESS-CESPRA) ont présenté le projet RwandaMAP2020, entreprise documentaire collective se proposant de constituer un réseau international, d’établir une cartographie de l’existant et de mener à bien des enquêtes communes. Lors de la sixième séance, Dafroza Gauthier, cofondatrice du Collectif des parties civiles pour le Rwanda (CPCR), est venue apporter son témoignage sur les violences pré-génocidaires avant avril 1994. Lors de la séance suivante, Sophie Nagiscarde (Mémorial de la Shoah) et Hélène Dumas ont exposé leur travail de préparation de l’exposition au Mémorial, intitulée : « Rwanda, 1994, notre histoire ? » (4 avril-17 novembre 2019). Mathilde Beaufils (ENS, doctorante à Paris-Nanterre), est venue ensuite présenter sa recherche de thèse portant sur « Les débats sur l’ouverture des archives françaises sur le Rwanda ». La 9e séance du séminaire a été remplacée par une journée d’étude organisée conjointement par les étudiants de Sciences-Po et de l’ENS le 27 mars 2019, à l’occasion de la 25e commémoration du génocide. Elle était intitulée : « Le génocide des Tutsi rwandais, 25 ans plus tard. Comprendre, Juger Agir. » Stéphane Audoin-Rouzeau y a présenté les conclusions de la 3e table ronde. La dixième séance a permis de faire retour sur la 25e commémoration au Rwanda, le directeur du séminaire ayant été présent sur place à cette occasion. Puis une séance conjointe a été organisée avec le séminaire d’Anouche Kunth (chargée de recherche CNRS, IRIS), autour de la venue en France de trois rescapé·e·s du génocide : Émilienne Mukansoro (psychologue), Laurent Ritinduka (prêtre catholique) et Jean Ruzindaza (Commission nationale de lutte contre le génocide – CNLG). La dernière séance du séminaire a permis à Camille Stuckel (ENS, master 1 Histoire, EHESS) de présenter sa recherche sur l’expérience de MSF pendant le génocide de 1994.
Publication
Dernière modification de cette fiche par le service des enseignements (sg12@ehess.fr) : 23 juillet 2018.