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Base de données des enseignements et séminaires de l'EHESS

La Chine républicaine (1912-1949) : nouvelles approches historiques

  • Xavier Paulès, maître de conférences de l'EHESS ( CCJ )

    Cet enseignant est référent pour cette UE

  • David Serfass, doctorant à l'EHESS ( CRH )
  • Delphine Spicq, maître de conférences au Collège de France ( Hors EHESS )

S'il s'agit de l'enseignement principal d'un enseignant, le nom de celui-ci est indiqué en gras.

1er, 3e et 5e mardis du mois de 15 h à 17 h (salle 4, 105 bd Raspail 75006 Paris), du 16 octobre 2018 au 21 mai 2019. Pas de séance les 29 janvier, 5 février et 7 mai 2019

Le séminaire sera consacré cette année à la question des sources relatives à la République. Marquée par le développement spectaculaire de la presse et une extension de la bureaucratie, la période 1912-1949 a laissé pour les historiens autant de sources que les trois millénaires d’histoire chinoise qui l’ont précédée (c’est du moins ce qu’estime l’historien E. Wilkinson dans un article récent). Qui plus est, il se produit aussi une rupture sur le plan qualitatif : la diversification est extraordinaire par rapport à la période impériale. Nous accorderons dans le séminaire une attention particulière aux matériaux sur lesquels s’est principalement fondée la recherche historique jusqu’à aujourd’hui: journaux et revues, archives chinoises et étrangères, histoire orale, publications officielles et statistiques, ainsi que les fameux wenshi ziliao. D’autres sources, comme la photographie, le cinéma et la radio, sont issues de techniques inventées ou perfectionnées durant la période. Leur emploi par les historiens reste néanmoins trop anecdotique, car elles soulèvent de délicates questions de méthode.

On privilégiera les séances animées par plusieurs chercheurs : il s’agit de ne pas se contenter de décrire des types de sources, mais de rendre également compte des différentes façons dont elles peuvent être exploitées. Nous consacrerons plusieurs séances au renouvellements de l’écriture de la période républicaine et des problématiques historiographiques causées par l’invention de nouvelles sources ou par une utilisation alternative de sources déjà connues.

Enfin, l'analyse des politiques archivistiques sera l'occasion de s'interroger sur la persistance en Chine d'une emprise de l'État sur l'accès à certaines sources (officielles principalement), dans le but de mieux contrôler la façon dont s'écrit le récit national.

Mots-clés : Histoire, Historiographie,

Aires culturelles : Asie orientale, Chine,

Suivi et validation pour le master : Bi/mensuel annuel (24 h = 6 ECTS)

Mentions & spécialités :

Intitulés généraux :

  • Xavier Paulès- Une histoire sociale des plaisirs. Opium et jeux de hasard dans la Chine de la première modernité (1850-1949)
  • Centre : CCJ-CECMC - Centre d’études sur la Chine moderne et contemporaine

    Renseignements :

    écrire à l'enseignant référent.

    Direction de travaux d'étudiants :

    sur rendez-vous.

    Réception :

    prendre rendez-vous.

    Adresse(s) électronique(s) de contact : xavier.paules(at)ehess.fr

    Compte rendu

    Le séminaire a été consacré cette année à la question des sources. La première difficulté à laquelle le spécialiste de la période doit faire face est leur surabondance. Cependant, il faut distinguer l’accès aux sources imprimées (presse, périodiques, publications officielles et statistiques), rendu infiniment plus aisé par la constitution de gigantesques bases de données, de celui aux archives. Dans ce dernier cas, le durcissement du régime de Xi Jinping a pour conséquence de mettre hors d’atteinte les dépôts qui conservent la masse d’archives sécrétée sous la République par la bureaucratie d’État. Les archives occidentales et japonaises sont, elles, de plus en plus accessibles. Autre océan documentaire, les fameux wenshi ziliao constituent un cas original et même pour ainsi dire inclassable, qui a beaucoup influencé la recherche en Chine. Par contraste, l’histoire orale a été, en définitive, relativement peu mobilisée.

    Par rapport à la période précédente, il se produit aussi une considérable diversification de la palette des sources avec par exemple l’apparition des images animées, la généralisation de la photographie ou encore les premières séries statistiques modernes. Cette palette élargie de sources, qui modifie les approches et les méthodes de travail des historiens, permet notamment d’accéder à une connaissance des rouages sociaux et économiques bien plus approfondie que pour les périodes précédentes. D’autres sources (comme l’archéologie, qui n’en est qu’à ses balbutiements) d’autres méthodes (comme les mégadonnées traitées par l’intelligence artificielle) promettent de renouveler notre vision de la période.

    Dernière modification de cette fiche par le service des enseignements (sg12@ehess.fr) : 17 avril 2019.

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