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Base de données des enseignements et séminaires de l'EHESS

Histoires de l’art dans le monde musulman (Maghreb et Moyen-Orient), XIXe-XXIe siècle

  • Annabelle Boissier, docteure de l'EHESS ( Hors EHESS )
  • Fanny Gillet, doctorante à l'Université de Genève ( Hors EHESS )
  • Alain Messaoudi, maître de conférences à l'Université de Nantes ( Hors EHESS )
  • Silvia Naef, professeure ordinaire à l'Université de Genève ( Hors EHESS )

    Cet enseignant est référent pour cette UE

  • Claudia Polledri, chercheuse postdoctorale, CRIalt-Université de Montréal ( Hors EHESS )
  • Perin Emel Yavuz, ingénieure de recherche au CNRS ( Hors EHESS )

S'il s'agit de l'enseignement principal d'un enseignant, le nom de celui-ci est indiqué en gras.

1er et 3e vendredis du mois de 15 h à 17 h (IISMM, salle de réunion, 1er étage, 96 bd Raspail 75006 Paris), du 16 novembre 2018 au 21 juin 2019. Séances supplémentaires les 25 janvier et 24 mai 2019 (de 15 h à 17 h, salle des étudiants de l'IISMM, 1er étage, 96 bd Raspail 75006 Paris). Pas de séance le 1er mars, la séance du 15 mars se déroulera de 15 h à 19 h. La séance du 21 juin est annulée

C’est à travers nos expériences de recherche et en analysant les résultats de nos travaux que nous poursuivrons cette année notre enquête sur l’élaboration et l’écriture des histoires de l’art dans et sur le Maghreb et le Moyen-Orient, en conservant les axes problématiques que nous avons déjà dégagés. Dans quelle mesure nos recherches entrent-elles en écho ou en discordance avec les histoires de l’art produites à l’échelle nationale dont nous avons travaillé à identifier les acteurs et les usages, à travers les mouvements d’indépendance, le panarabisme ou le processus de mondialisation ? Comment s’inscrivent-elle dans le contexte actuel de réévaluation des modernités extra-occidentales auquel prennent part de nombreuses institutions muséales en faisant usage de l’histoire globale et des études postcoloniales, non sans écueils (formes d’assignations, détermination occidentale des conventions esthétiques sous couvert d’universalisme…). Se construisent-elle en dialogue avec des artistes vivants ? Participent-elles à des processus de patrimonialisation, quand se pose la question de la conservation des œuvres et des archives, et celle de leur accessibilité dans un moment historique traversé par les conflits, et où les productions artistiques sont au cœur du débat public sans constituer pour autant une priorité politique ? C'est à travers cet ensemble de questions que nous travaillerons à dégager les éléments d’un panorama historiographique.

16 novembre 2018 : Introduction générale par Perin Emel Yavuz (CNRS/Institut des Migrations), "Les anthologies de Halil Altındere et Süreyyya Evren, une histoire critique de la Turquie contemporaine"

7 décembre 2018 : Entretien avec l’artiste Djamel Kokene-Dorléans, animé par Perin Emel Yavuz (CNRS/Institut des Migrations)

21 décembre 2018 : Alain Messaoudi (MCF Université de Nantes), "Le traitement des expositions de beaux-arts dans la presse en Tunisie sous le Protectorat français"

18 janvier 2019 : Claudia Polledri (chercheuse postdoctorale, Département d’histoire de l’art et d’études cinématographiques, Université de Montréal), "La figure du « témoignage » dans l’art contemporain libanais : pratiques, objets et mise en récit"

25 janvier 2019 (Attention : la séance a lieu dans la salle des étudiants de l’IISMM) Silvia Naef (professeure ordinaire, Université de Genève, département d’arabe), "« Dire » la guerre à travers les arts visuels dans le monde arabe"

1er février 2019 : Fanny Gillet, Alain Messaoudi et Perin Yavuz, commissaires de l’exposition TYPOGRAPHIae ARABICae en présence de Marco Maione, designer graphique, « La typographie arabe, l’ouverture d’un champ de recherche »

À l’occasion de l’itinérance de l’exposition TYPOGRAPHIae ARABICae qui a lieu au Caire du 21 janvier au 5 février, nous reviendrons sur sa genèse et les questionnements qu’elle suscite pour la recherche visuelle sur le monde arabe. En revenant sur une histoire du graphisme typographique, il s’agira alors de comprendre les enjeux esthétiques, sociaux et politiques qui entourent l’étude et l’usage de l’écriture arabe imprimée.

15 février 2019 : Perin Emel Yavuz (CNRS/Institut des Migrations), "Les pionnières de l’art contemporain en Turquie"

Programme modifié : en prévision de la séance des étudiants, une permanence destinée à discuter de leur projet de recherche.
Contact : arvimm.groupe@gmail.com.

1er mars 2019 : La séance des étudiants est reportée au 15 mars.

15 mars 2019 (de 15 h à 19 h) : Présentation de travaux d’étudiants

  • Zouina Ait-Slimani (doctorante, ENS-Ulm/Université de Genève, Unité d’arabe), «La revue Al Fikr al hadith (1945–1947) en Irak : un espace alternatif pour le discours sur l’art »

La revue pionnière Al Fikr al hadith (La pensée moderne) est créée en 1945 par l’artiste Jamil Hamoudi (1921-2003) dans le contexte d’apparition des arts plastiques en Irak, dont l’institutionnalisation est prise en charge à la fois par les structures étatiques dès 1939 et par les groupements d’artistes au début des années 1950. Ce contexte favorise l’émergence d’écrits sur l’art qui marque la progressive constitution d’une édition spécialisée. Al Fikr al hadiths’impose rapidement comme un lieu d’échanges dans lequel s’expriment peintres, écrivains et poètes qui deviendront les symboles de la peinture et de la littérature moderne en Irak. La revue attire également des auteurs étrangers qui participent à cet espace de débat. Cette étude s’intéresse au rôle structurant de la revue Al Fikr al hadith pour la pensée de l’art et pour l’introduction de nouveaux courants d’avant-garde. Plus spécifiquement, les articles consacrés à l’art retiendront notre attention parce qu’ils constituent une archive représentative de cette période importante pour l’histoire de l’art et la critique en Irak. Al Fikr al hadith est en effet à l’origine d’un discours sur l’art en Irak, qui a vu le jour dans un contexte de bouillonnement artistique et intellectuel où l’art irakien était encore en pleine construction.

  • Exposés des étudiants (liste en construction)

5 avril 2019 : Claudia Polledri (chercheuse postdoctorale, Département d’histoire de l’art et d’études cinématographiques, Université de Montréal), "Camera orientalis : pour une histoire de la photographie dans le monde arabe. La contribution d’Akram Zaatari et de la « Fondation arabe pour l’image »"

19 avril 2019 : Silvia Naef (Professeure ordinaire, Université de Genève, département d’arabe), "Entre écriture et abstraction – les débuts parisiens de la hurûfiyya"

3 mai 2019 : Alain Messaoudi (MCF Université de Nantes), "Paris comme lieu de formation et pôle de référence pour les artistes plasticiens de Tunisie (1880-1960)"

17 mai 2019 : Kirsten Scheid (associate professor of anthropology in the Department of Sociology, Anthropology, and Media Studies at American University of Beirut), « Self-Civilizing Missions – Deciphering the Sudden Obligation to Learn Art in 1930s Lebanon »

Histories of art lessons have focused on colonial intentions to civilize and ignored the phantasmic experiences they afforded. Focusing on student experiences in 1930s Mandate Lebanon, I argue that working out ideas about art amounted to working out ideas about gender and civic bonds. I explore the material challenge of art that culminated in French authorities refusing requests to establish a national art academy.

24 mai 2019 (Attention : la séance a lieu dans la salle des étudiants de l’IISMM) : Kirsten Scheid (associate professor of anthropology in the Department of Sociology, Anthropology, and Media Studies at American University of Beirut), « Looking Over Our Shoulders: On the Practical Uses of Art to Condemn Anticipated Audiences »

Preparations for the exhibition “The Arab Nude: The Artist as Awakener” (Beirut, 2016) encountered numerous expectations of scandal. Yet no scandal happened; no objections ever materialized. Not only do Nudes have a long history of production in the Arab world, but they have an equally long history of producing social suspicion and cultural condemnation. I take this case of curating to reflect on how production of the Nude genre contributes inadvertently to reifying notions of tradition and modernity and ethnic identity politics.

7 juin 2019 : Perin Emel Yavuz (CNRS/Institut des Migrations), « Les pionnières de l’art contemporain en Turquie sont-elles plus internationalisées que leurs homologues masculins ? »

Le tournant de l’art contemporain en Turquie s’effectue dans le cours des années 1970-80 sous l’action d’artistes dans le sillage de l’école des Beaux arts d’Istanbul. Passés, pour certains d’entre eux, par des formations à l’étranger, ils introduisent dans les enseignements un corpus de textes sur l’art d’auteurs américains et européens qu’ils traduisent eux-mêmes et intègrent progressivement de nouvelles pratiques plastiques, notamment par le biais d’expositions et de publications. Ces pionniers issus de trois générations s’illustrent par une mixité de genre que ne dément pas le développement de l’art contemporain en Turquie, où les femmes artistes tiennent une place importante sur le devant de la scène non seulement locale mais aussi internationale. Cette présentation s’intéresse à l’insertion des femmes pionnières de l’art contemporain en prenant pour hypothèse que leur degré de reconnaissance dans les réseaux artistiques internationaux dépasse, pour certaines, celle des hommes artistes. Cette hypothèse s’appuie sur le constat de la présence d’un groupe de cinq de ces femmes artistes dans les grandes biennales et collections muséales internationales. Une étude quantitative de trois générations d’artistes, hommes et femmes confondus, sera menée pour mesurer leur degré de reconnaissance en prenant pour critères la formation, les expositions et les acquisitions dans les grandes collections. Cette étude s’achèvera par une présentation des parcours et de l’œuvre de certaines de ces artistes.

21 juin 2019 : Séance des étudiants (à confirmer)

Suivi et validation pour le master : Mensuel annuel/bimensuel semestriel (12 h = 3 ECTS)

Mentions & spécialités :

Renseignements :

par courriel : Silvia.Naef(at)unige.ch et messaoud(at)ehess.fr

Site web : http://arvimm.hypotheses.org/

Adresse(s) électronique(s) de contact : alain.messaoudi(at)univ-nantes.fr, arvimm.groupe(at)gmail.com

Dernière modification de cette fiche par le service des enseignements (sg12@ehess.fr) : 17 juin 2019.

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