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3e vendredi du mois de 15 h à 18 h (salle 2, 105 bd Raspail 75006 Paris), du 19 octobre 2018 au 21 juin 2019. La séance du 15 novembre se déroulera en salle 7 (même heure, même adresse)
Pablo Blitstein (maître de conférences de l'EHESS), Marc Elie (chargé de recherche au CNRS), Corinne Lefevre (chargée de recherche au CNRS), Catarina Madeira Santos (maîtresse de conférences de l'EHESS), Natalia Muchnik (maîtresse de conférences de l'EHESS), Xavier Paulès (maître de conférences de l'EHESS), Antonella Romano (directrice d'études de l'EHESS), Silvia Sebastiani (maîtresse de conférences de l'EHESS), Emmanuel Szurek (maître de conférences de l'EHESS), Ines Županov (directrice de recherche au CNRS) et Cloé Drieu (chargée de recherche au CNRS) participent à l'animation du séminaire.
Ce séminaire vise à discuter – suivant une perspective interdisciplinaire – des trajectoires multiples des circulations des personnes, des idées et savoirs, des institutions et des valeurs au-delà des confins géographiques et politiques. À la différence des programmes déjà existant qui traitent l’histoire globale comme une extension de l’histoire impériale ou de l’économie historique, nous mettons en évidence les connections entre des régions spécifiques et des structures globales. En ayant recours aux comparaisons, connections et aux processus d’intégration globale, nous invitons chercheurs et étudiants à comprendre les forces qui ont contribué à structurer notre monde dans le passé et de nos jours.
The aim of this seminar is to explore, from multidisciplinary perspectives, the various trajectories of cross-border entanglements – of people, knowledge, ideas, institutions, goods, across the globe. Unlike programs that treat global history as an extension of imperial or economic history, our approach emphasizes the entanglements between specific regions and global structures. By focusing on comparisons, connections, and processes of global integration, the program helps students and scholars to understand the forces that have continuously shaped and restructured the world.
Ce séminaire est accessible sur la plateforme d'enseignement de l'Environnement numérique de travail de l'EHESS :
19 octobre 2018 : Masashi Haneda (professeur à l'Université de Tokyo), présentera son ouvrage Toward Creation of a New World History.
L’histoire globale cherche à dépasser les limites de l’histoire conventionnelle et surtout son eurocentrisme. En même temps, l’histoire globale est très influencée par les travaux anglo-saxons et risque de produire une nouvelle forme d’eurocentrisme. Dans son travail novateur Masashi Haneda suggère d’envisager l’histoire globale suivant une perspective autre.
16 novembre 2018 : Environmental history
Jawad Daheur, Marc Elie « Comment sortir de l’Anthropocène ? Perspectives en histoire globale environnementale »
L’anthropocène se pose depuis une dizaine d’années comme nouvelle synthèse historique. Ce grand discours dépasse résolument les paradigmes historiographiques aussi bien en histoire environnementale qu’en histoire mondiale ou transnationale. Quel est l’intérêt et quelles sont les limites de la proposition anthropocénologique pour les historiens environnementalistes et les historiens globalistes ? Plus largement, si une histoire environnementale globale est possible et souhaitable, quelles sont les chemins intellectuels qu’elle peut emprunter ? Dans cette séance nous proposons de revenir sur les débats historiographiques à la jonction de l’histoire globale et de l’histoire environnementale en présentant des recherches récentes.
21 décembre 2018 : Cultures et savoirs économiques connectés
Est-il possible de décentraliser la pensée économique, probablement le domaine le plus eurocentrique développé ?
Afin de répondre cette séance ne cherchera pas à opposer une pensée économique « indienne » ou « chinoise » ou « islamique » aux approches occidentales, mais, au contraire, les intervenants mettront en évidence les circulations et influences réciproques entre plusieurs mondes.
18 janvier 2019 : Catherine Jami
What is the impact of individuals’ geographic mobility on the spatial dynamics of knowledge in the fields of science, technology and medicine? The project “Individual itineraries and the circulation of scientific and technical knowledge in China (16th–20th centuries)” strove to answer the question for late imperial China, where it was of particular relevance. For during the last centuries of the empire, the bureaucratic system dictated a specific mode of mobility of the elites. A sequence of examinations led successful candidates from their district of origin to the provincial capital, and then on to the imperial capital. Selected for their mastery of the Classics, the metropolitan graduates who were the final product of this process were assigned to positions in the provinces, and subsequently were regularly reassigned to different locations during their career. The ways in which individual itineraries shaped knowledge and its circulation were studied not only for officials, who formed only a minority among the literati class, but also for other socio-professional groups, such as the scholars privately employed by officials, for craftsmen, medical doctors, monks, and even emperors themselves. Furthermore, in order to integrate China into a global history of science, the actors who circulated knowledge beyond the boundaries of the empire during this period were also considered, at the regional as well as the transcontinental scale; these include, among others, Korean astronomers and Japanese physicians, Christian missionaries and French colonial doctors, as well as the East Asian students who were trained abroad at the turn of the twentieth century.
15 février 2019 : Philologies connectées, Christian Lamouroux, Marc Aymes, Fabrizio Speziale
15 mars 2019 : Rencontres antiquaires dans l'Asie du Sud
Séance exceptionnelle:
4 avril 2019 : Catherine Hall, The legacies of slavery, séminaire en collaboration avec l’Université de Paris 1
19 avril 2019 : Giorgio Riello, Université de Warwick, Histoire globale, techniques et connexions Asie-Europe.
17 mai 2019 :
Cette séance est commune avec le séminaire sur l’« Histoire mondiale de l'esclavage », coordonné par Paulin Ismard, Claude Chevaleyre, Benedetta Rossi et Cécile Vidal. Ce séminaire vise à préparer un volume collectif portant le même titre, à paraître aux Éditions du Seuil. L’ouvrage entend aborder l’esclavage dans toutes ses dimensions depuis la plus haute antiquité jusqu’à la période contemporaine et contribuer à renouveler une approche comparatiste dans l’étude du phénomène. Il sera composé de trois grandes sections : Situations ; Comparaisons ; Transformations. Le séminaire est consacré à la discussion d’un certain nombre d’articles en cours de rédaction de la deuxième partie « Comparaisons », qui abordera un ensemble de thèmes ou d’institutions transversales, communes à la plupart des systèmes esclavagistes dans le temps et dans l’espace. Lors de la séance commune avec le séminaire « Savoirs, institutions, économies : histoires connectées et dynamiques globales », deux articles seront discutés, l’un sur la propriété (Paulin Ismard, Université Paris 1 et IUF) et l’autre sur le travail (Benedetta Rossi, University of Birmingham).
21 juin 2019
Mots-clés : Agriculture, Anthropologie, Archéologie, Coloniales (études), Comparatisme, Diaspora, Droit, normes et société, Empire, Globalisation, Histoire, Historiographie, Institutions, Marché, Migration(s), Post-coloniales (études), Racismes et races, Savoirs, Travail,
Aires culturelles : Afrique, Amériques, Asie, Britanniques (études), Chine, Europe, Russie, Transméditerranée, Transnational/transfrontières,
Suivi et validation pour le master : Bi/mensuel annuel (24 h = 6 ECTS)
Domaine de l'affiche : Histoire - Histoire et civilisations de l'Europe
Intitulés généraux :
Renseignements :
ce séminaire s'adresse aux étudiants maîtrisant suffisamment la langue anglaise. Il s'inscrit dans le projet Global Collaborative History de : EHESS, Princeton, Université de Tokyo et Humboldt (Berlin). Les participants sont invités à lire des textes avant chaque séance.
Réception :
par courriel ou tél. : 01 49 54 24 44 ; bureau B 04_08, 54 bd Raspail 75006 Paris.
Adresse(s) électronique(s) de contact : alessandro.stanziani(at)ehess.fr
Ce séminaire est lié au GDRI Histoire globale, avec les universités de Princeton, Tokyo et Humboldt. Il a donc pour vocation d’accueillir des chercheurs et étudiants faisant partie de ce programme autour de certaines thématiques identifiées en amont par les participants. À partir de ces présupposés nous avons discuté de la manière dont des objets et domaines peuvent s’étudier en sortant des paradigmes européocentriques, à commencer par l’histoire globale elle-même. Ainsi, la première séance a été consacrée, en présence de l’auteur, à l’ouvrage de Masashi Haneda, Université de Tokyo, Global history and positionality : Japanese perspectives on global history. Responsable du pôle de Tokyo, Haneda cherche à dépasser à la fois les histoires nationales et les approches en histoire globale excessivement influencées par la pensée et les méthodes « occidentales ». Dans son travail novateur Masashi Haneda suggère d’envisager l’histoire globale suivant une perspective japonaise. Suivant une démarche semblable, Catherine Jami (CNRS, Centre Chine-Corée-Japon) nous a invités à suivre les interrelations entre savoirs techniques et médecine en Chine et en Europe sur la longue durée et ceci de manière à renoncer aussi bien à une posture « modernisatrice » qu’à celle en termes de « modernités multiples ». Les tensions entre domination géo-politique et diffusion des savoirs ont ainsi été mises au cœur de la réflexion.
Dans une posture à la fois historique et réflexive, d’autres séances ont été consacrées aux pratiques de l’histoire environnementale, de l’économie et de la philologie. Dans tous ces cas, la question se pose de savoir si une seule discipline standardisée, le plus souvent issue de l’Occident, ou plusieurs démarches se présentent au fil du temps. Jawad Daheur et Marc Elie « Comment sortir de l’Anthropocène ? Perspectives en histoire globale environnementale » ont ainsi tenu à discuter l’origine et les variations de la notion d’anthropocène dans une perspective d’histoire comparée, connectée et globale à la fois. De même, Andrew Sartori (NYU, directeur d’études invité à l’EHESS), Pablo Blitstein et Alessandro Stanziani se sont penchés sur la manière dont l’économie politique a été identifiée dans des contextes tels que la Russie, l’Inde ou la Chine au tournant du XIXe et du XXe siècle. L’ambition n’était pas celle de repérer une pensée économique « indienne », « chinoise » ou « russe », mais, tout au contraire, d’en montrer les métissages et les croisements. Dans ce même cadre, une séance commune avec le séminaire sur l’« Histoire mondiale de l’esclavage », coordonné par Paulin Ismard, Claude Chevaleyre, Benedetta Rossi et Cécile Vidal a interrogé la notion d’esclavage dans des contextes multiples tels que la Rome ancienne, l’Occident et l’Afrique.
De manière moins évidente, une séance ultérieure a posé cette même question par rapport à la philologie. Loin de constituer une discipline standardisée une fois pour toutes, la philologie présente des traits différents suivant les époques et les lieux. Christian Lamouroux (CCJ), Marc Aymes (CETOBaC) et Fabrizio Speziale (CEIAS) ont ainsi décliné la signification de la philologie en Chine au XXe siècle, en Asie du Sud du XVIe au XVIIIe siècle, dans l’Empire ottoman et en Turquie au XIXe et XXe siècles. En complément, une séance a été consacrée à la philologie et aux cultures antiquaires en Inde moghole et en Inde coloniale (Corinne Lefevre, Ines Županov, CEIAS, Stéphane Van Damme, IUF et Anne-Julie Etter, Université de Cergy-Pontoise). In fine, une troisième séance, animée par Giorgio Riello (Université de Warwick, Directeur d’études invité à l’EHESS) a précisé l’importance des images dans les textes faisant état des modes vestimentaires en Chine et en Asie et publiés en Europe au XVIIe et XVIIIe siècles.
Dernière modification de cette fiche par le service des enseignements (sg12@ehess.fr) : 7 novembre 2018.