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Enseignement suspendu durant l'année universitaire 2018-2019
Dans cet atelier, nous explorerons les potentialités heuristiques d’une approche réflexive et attentive aux subjectivités pour l’étude du phénomène politique.
Cette approche consiste à éclairer au plus près les actions et les positionnements tant stratégiques qu’affectifs des personnes qui participent à l’enquête, ainsi que la dimension interlocutoire des situations ethnographiées, leur temporalité et leur inscription dans des contextes marqués par des rapports de force eux-mêmes politiquement et historiquement construits. Cette approche a des implications épistémologiques importantes quant à la production et la restitution de nos « matériaux ». Nous prêterons une attention particulière à la façon dont l’enquête et, plus globalement, le savoir anthropologique, peuvent être pris dans les situations observées. En outre, quand les « matériaux » sont des documents – personnels ou institutionnels, d’archives, graphiques ou écrits, etc. –, nous explorerons les dispositifs qui permettent d’y repérer l’expression subjective, le destin singulier, les intérêts et les stratégies de ceux qui y sont mis en scène et/ou de ceux qui les ont produits. Enfin, nous nous interrogerons sur le travail de mise en texte de l’enquête ethnographique ainsi envisagée, en nous attachant notamment aux outils narratifs que les sciences sociales peuvent déployer.
Ces choix épistémologiques nous conduisent à apporter sur l’objet politique un éclairage que ne permettraient pas des approches plus totalisantes. Ils sont particulièrement à même de déboucher sur une appréhension fine des rapports ordinaires au politique et de leurs processus d’élaboration, au sein et en dehors des lieux formels du pouvoir. Les propriétés et processus mis en lumière ne sont plus seulement ceux de la politique en tant que domaine séparé et spécialisé, mais ceux du politique comme aspect de la vie sociale globale (Balandier, 1967) touchant aux rapports de pouvoir, d’autorité, de compétition à l’œuvre dans la cité au sens classique du terme (ou plutôt d’une cité donnée). Ces choix permettent de saisir tant les contraintes (effets de conjoncture, rapports de force, etc.) qui délimitent l'espace des possibles (Pierre Bourdieu, 1980) auquel sont confrontés les individus dans une situation concrète et à un moment donné, que d'analyser les marges de manœuvre dont disposent les sujets, les stratégies qu'ils développent, et les négociations qu'ils mettent en place.
Ces pistes seront explorées à partir de situations ethnographiques spécifiques, selon trois axes :
Les séances seront organisées autour d’invité-e-s-chercheur-e-s, principalement anthropologues mais également issu-e-s d’autres disciplines (sociologie, histoire, philosophie, sciences du langage). Ceux-ci seront invités à nous faire part de la façon dont leurs travaux font écho à notre proposition de travail, éclairent l’un des trois axes de réflexion proposés sur le pouvoir.
Mots-clés : Affects, Anthropologie, Écriture, Émotions, Enquêtes, Épistémologie, Ethnographie, Politique,
Suivi et validation pour le master : Bi/mensuel annuel (24 h = 6 ECTS)
Domaine de l'affiche : Anthropologie sociale, ethnographie et ethnologie
Intitulés généraux :
Renseignements :
personnes à contacter pour tout renseignement pratique : Manon Capo, Daniele Inda, Anna Pomaro ou Julie Métais par courriel.
Direction de travaux d'étudiants :
l'évaluation dans le cadre de ce séminaire sera basée sur un compte rendu de séance.
Réception :
prendre rendez-vous par mail avec l'un des organisateurs.
Adresse(s) électronique(s) de contact : manoncapo(at)yahoo.com, metais(at)ehess.fr, daniele.inda(at)yahoo.fr, anna.pomaro(at)gmail.com
Enseignement suspendu durant l'année universitaire 2018-2019
Dernière modification de cette fiche par le service des enseignements (sg12@ehess.fr) : 11 janvier 2019.